Titre : | Par-delà les silences : non-dits et ruptures dans les parcours d'immigration | Type de document : | Livres, articles, périodiques | Auteurs : | Pascale Jamoulle, Auteur | Editeur : | Paris : la Découverte | Année de publication : | 2013 | Importance : | 1 vol. (282 p.) | Présentation : | couv. ill. en coul. | Format : | 22 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-7071-7724-7 | Prix : | 21 EUR | Résumé : | Issu d’une enquête de terrain de deux ans en Seine-Saint-Denis, cet ouvrage donne la parole à des migrants récemment arrivés et à des familles immigrées de longue date. En se racontant, hommes et femmes, jeunes et parents sortent collectivement du silence. Ils relatent le « travail de l’exil », d’épreuve en épreuve, et questionnent les métissages socioculturels, d’une génération à l’autre, dans les quartiers populaires. Au coeur de leurs vies, les « trous de mémoire » des familles et les « blancs » de l’histoire des migrations se conjuguent aux non-dits actuels de la société française et de son modèle d’intégration.
Parmi ces personnes, nombreuses sont celles qui vivent une triple rupture : avec leur passé (quand il ne leur est pas transmis), avec leur langue et leur culture d’origine (quand celles-ci sont censées disparaître) et avec la réussite sociale en France (quand elles se sentent mises au ban). La plupart ont connu différentes formes de précarité et parfois de violence, liées aux histoires personnelles, mais aussi aux problèmes de séjour, aux dominations de classe, de race et de genre. Ces parcours montrent, en effet loupe, les tensions sociales, les souffrances de l’exil, les impasses du métissage quand prévalent l’aveuglement, le mutisme et les relégations.
| Note de contenu : | Introduction. Des silences conjugués
I / Nouveaux migrants. Le travail de l'exil en grande précarité d'existence
1. L’ambivalence des départs
Des réfugiés « psychiques »
D’anciens enfants des rues
Des sujets qui fuient des violences organisées
Des femmes qui s’émancipent
Des jeunes « missionnés »
Des artistes en quête d’accomplissement
Un « travail de l’exil » marqué par les silences
2. Arriver, survivre, se cacher et se taire
L’économie grise : exploitations et trahisons
Cassures et criminalisation des vies clandestines
Tomber dans les scènes de trafic : l’exemple du crack à Saint-Denis
L’effet entonnoir des scènes de drogues
Des vies invisibles, en impasse
Des prises de risques migratoires aux conduites à risques
3. Faire famille dans l’illégalité
Quand « on n’a plus de mots » pour la famille au pays
S’attacher après des vécus extrêmes
Des violences conjugales cachées
Des vies grises : les « mariages papiers »
Des enfants ballottés et insécurisés
Des vies de famille au secret
4. Intervenir au-delà du mutisme et de l’aveuglement
La réduction des risques de la vie en clandestinité
Prévention de la violence faite aux femmes en difficultés de séjour
Le travail préventif et collectif en centre d’hébergement
La clinique des situations extrêmes
Une aide sociojuridique précoce
Par-delà le silence, la transmission des parcours migrants
II / Familles immigrées. Métissages dans le « département-monde »
5. Les « intransmissibles » : histoire des immigrations de travail
Un ancien territoire industriel, une banlieue rouge
L’empreinte d’une histoire coloniale et postcoloniale passée sous silence
Les « blancs » des histoires familiales
Un modèle assimilationniste qui précarise les transmissions parentales ?
Rendre leur dignité aux histoires
6. Les « non-dits » sociaux en banlieue
Une égalité explicite et des discriminations implicites
Les confinements spatiaux
Les confinements professionnels
Des quartiers à l’ombre de l’économie informelle
Privations socio-affectives et tensions de genre
Rendre l’implicite explicite
7. Les « indicibles » des métissages
Les « réidentifications » néotraditionnelles
Les « identités de substitution » dans les vides et les rejets culturels
Les « dédoublements » et les coupures liés aux conflits de cultures
Les conflits de loyauté en contexte discriminant
Relancer les narrativités, déployer les logiques métisses
Conclusion. Sortir du silence sur les migrations d’hier et d’aujourd’hui |
Par-delà les silences : non-dits et ruptures dans les parcours d'immigration [Livres, articles, périodiques] / Pascale Jamoulle, Auteur . - Paris : la Découverte, 2013 . - 1 vol. (282 p.) : couv. ill. en coul. ; 22 cm. ISBN : 978-2-7071-7724-7 : 21 EUR Résumé : | Issu d’une enquête de terrain de deux ans en Seine-Saint-Denis, cet ouvrage donne la parole à des migrants récemment arrivés et à des familles immigrées de longue date. En se racontant, hommes et femmes, jeunes et parents sortent collectivement du silence. Ils relatent le « travail de l’exil », d’épreuve en épreuve, et questionnent les métissages socioculturels, d’une génération à l’autre, dans les quartiers populaires. Au coeur de leurs vies, les « trous de mémoire » des familles et les « blancs » de l’histoire des migrations se conjuguent aux non-dits actuels de la société française et de son modèle d’intégration.
Parmi ces personnes, nombreuses sont celles qui vivent une triple rupture : avec leur passé (quand il ne leur est pas transmis), avec leur langue et leur culture d’origine (quand celles-ci sont censées disparaître) et avec la réussite sociale en France (quand elles se sentent mises au ban). La plupart ont connu différentes formes de précarité et parfois de violence, liées aux histoires personnelles, mais aussi aux problèmes de séjour, aux dominations de classe, de race et de genre. Ces parcours montrent, en effet loupe, les tensions sociales, les souffrances de l’exil, les impasses du métissage quand prévalent l’aveuglement, le mutisme et les relégations.
| Note de contenu : | Introduction. Des silences conjugués
I / Nouveaux migrants. Le travail de l'exil en grande précarité d'existence
1. L’ambivalence des départs
Des réfugiés « psychiques »
D’anciens enfants des rues
Des sujets qui fuient des violences organisées
Des femmes qui s’émancipent
Des jeunes « missionnés »
Des artistes en quête d’accomplissement
Un « travail de l’exil » marqué par les silences
2. Arriver, survivre, se cacher et se taire
L’économie grise : exploitations et trahisons
Cassures et criminalisation des vies clandestines
Tomber dans les scènes de trafic : l’exemple du crack à Saint-Denis
L’effet entonnoir des scènes de drogues
Des vies invisibles, en impasse
Des prises de risques migratoires aux conduites à risques
3. Faire famille dans l’illégalité
Quand « on n’a plus de mots » pour la famille au pays
S’attacher après des vécus extrêmes
Des violences conjugales cachées
Des vies grises : les « mariages papiers »
Des enfants ballottés et insécurisés
Des vies de famille au secret
4. Intervenir au-delà du mutisme et de l’aveuglement
La réduction des risques de la vie en clandestinité
Prévention de la violence faite aux femmes en difficultés de séjour
Le travail préventif et collectif en centre d’hébergement
La clinique des situations extrêmes
Une aide sociojuridique précoce
Par-delà le silence, la transmission des parcours migrants
II / Familles immigrées. Métissages dans le « département-monde »
5. Les « intransmissibles » : histoire des immigrations de travail
Un ancien territoire industriel, une banlieue rouge
L’empreinte d’une histoire coloniale et postcoloniale passée sous silence
Les « blancs » des histoires familiales
Un modèle assimilationniste qui précarise les transmissions parentales ?
Rendre leur dignité aux histoires
6. Les « non-dits » sociaux en banlieue
Une égalité explicite et des discriminations implicites
Les confinements spatiaux
Les confinements professionnels
Des quartiers à l’ombre de l’économie informelle
Privations socio-affectives et tensions de genre
Rendre l’implicite explicite
7. Les « indicibles » des métissages
Les « réidentifications » néotraditionnelles
Les « identités de substitution » dans les vides et les rejets culturels
Les « dédoublements » et les coupures liés aux conflits de cultures
Les conflits de loyauté en contexte discriminant
Relancer les narrativités, déployer les logiques métisses
Conclusion. Sortir du silence sur les migrations d’hier et d’aujourd’hui |
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