[article] in Le Journal-des-psychologues > N° 141. (10/1996.) Titre : | De la maladie alcoolique au mal-être de l'alcoolique | Type de document : | Livres, articles, périodiques | Auteurs : | Jean Maisondieu, Auteur | Mots-clés : | boit trop, une part de choix personnel dans la décision qu'il prend de boire excessivement PSYCHOTHERAPIE ALCOOLISME | Résumé : | L'alcoolique est présenté comme un malade, incapable de gérer son problème d'alcoolisme. Les thérapeutes qui essaient de le guérir lui témoignent une neutralité d'opinion qui, selon l'auteur de l'article, n'est guère souhaitable. Le louable désir de suspendre les poursuites et les opinions dévalorisantes à son égard pour pouvoir le soigner sans préjugés a abouti aussi dans une certaine mesure à le nier comme sujet en lui retirant la capacité de gouverner personnellement son existence. Or, ce qui fonde l'humain comme sujet responsable de lui-même, c'est la possibilité de décider. Faire de l'alcoolique un sujet dépendant, c'est l'aliéner comme sujet désirant. L'alcoologie ne devrait donc plus faire l'impasse sur l'intentionnalité consciente et surtout inconsciente du sujet alcoolique dans la poursuite de son intoxication. Quelle que soit la réalité de la dépendance biologique, quelles que soient les incitations qu'il subit, il y a chez celui qui |
[article] De la maladie alcoolique au mal-être de l'alcoolique [Livres, articles, périodiques] / Jean Maisondieu, Auteur. in Le Journal-des-psychologues > N° 141. (10/1996.) Mots-clés : | boit trop, une part de choix personnel dans la décision qu'il prend de boire excessivement PSYCHOTHERAPIE ALCOOLISME | Résumé : | L'alcoolique est présenté comme un malade, incapable de gérer son problème d'alcoolisme. Les thérapeutes qui essaient de le guérir lui témoignent une neutralité d'opinion qui, selon l'auteur de l'article, n'est guère souhaitable. Le louable désir de suspendre les poursuites et les opinions dévalorisantes à son égard pour pouvoir le soigner sans préjugés a abouti aussi dans une certaine mesure à le nier comme sujet en lui retirant la capacité de gouverner personnellement son existence. Or, ce qui fonde l'humain comme sujet responsable de lui-même, c'est la possibilité de décider. Faire de l'alcoolique un sujet dépendant, c'est l'aliéner comme sujet désirant. L'alcoologie ne devrait donc plus faire l'impasse sur l'intentionnalité consciente et surtout inconsciente du sujet alcoolique dans la poursuite de son intoxication. Quelle que soit la réalité de la dépendance biologique, quelles que soient les incitations qu'il subit, il y a chez celui qui |
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