Titre : | Accompagnement et alliance en cours de grossesse | Type de document : | Livres, articles, périodiques | Auteurs : | Françoise Molénat, Auteur | Editeur : | Bruxelles : Yapaka.be-Ministère de la communauté française de Belgique | Collection : | Temps d'arrêt / Lectures num. 57 | Importance : | 1 vol. (59 p.) | Format : | 18 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-84922-243-0 | Prix : | 3,95 EUR | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | Grossesse Aspect psychologique Maternité Relations personnel médical-patient | Index. décimale : | 159.92 Développement mental et aptitudes mentales. Psychologie comparative. Psychologie de « groupe » | Résumé : |
Le temps de la grossesse, longtemps resté dans l’ombre, fait désormais l’objet d’une attention interdisciplinaire. Soutenir la confiance des parents en eux-mêmes d’abord, aider à une reconstruction parfois, optimiser la qualité de l’environnement de la femme enceinte, préparer l’accueil du nouvel enfant dans une véritable alliance avec la famille, deviennent des enjeux de santé publique. L’occasion de rencontres structurantes avec les professionnels est unique dans la trajectoire des parents. Les soins corporels offrent une occasion d’éprouver sécurité et protection, ce qui a pu manquer aux adultes bousculés dans leur propre trajectoire. La réorganisation des traumatismes anciens grâce aux relations fortes nouées avec les divers intervenants offre des perspectives neuves de prévention dans le domaine de la maltraitance et de la santé mentale.
Des changements importants, dans divers domaines, éclairent d’un jour nouveau le temps de la grossesse, première étape de l’arrivée au monde d’un nouvel être, moment riche de construction parentale.
Le suivi médical rapproché a permis de réduire de manière drastique la mortalité périnatale. L’avènement de l’aide médicale à la procréation, puis l’émergence des techniques de diagnostic anténatal ont intensifié le rôle des professionnels aux différentes étapes de la procréation. La prévention en santé mentale constitue un nouvel objectif.
Dans des conditions rigoureuses de respect de la physiologie et de l’autonomie des femmes enceintes, le monde médical peut offrir désormais un environnement humain protecteur fondé sur une alliance aisée entre futurs parents et professionnels : il s’agit de mettre en place les conditions optimales d’accueil du nouveau-né, tant sur le plan somatique qu’affectif, avant la survenue d’éventuels troubles chez l’enfant ou dans la famille.
Dans les cas, les plus nombreux, où les couples peuvent s’appuyer sur leur sécurité interne et leur entourage pour traverser cette étape de construction neuve, l’accompagnement de leur dynamique propre ancré sur une surveillance minimale doit suffire. Des efforts s’imposent. Dans les cas plus complexes de vulnérabilité familiale, le décloisonnement progressif des divers champs professionnels concernés par la naissance, l’éducation, la fonction parentale, ouvre des voies fascinantes de recherche, mais peut déjà améliorer la cohérence des diverses interventions, en favorisant leur ajustement aux besoins exprimés par les futures mères et couples, dès le début de la grossesse.
Les travaux récents en neurophysiologie renforcent la conviction du rôle majeur et précoce d’un environnement de qualité, dès la grossesse. Le débat paralysant entre inné et acquis en ressort dépassé.
Enfin, la perméabilité psychique particulière dans cette étape de changement rend les femmes enceintes très sensibles aux nouvelles relations offertes par le suivi médical de la grossesse. L’évolution sociologique de la famille accentue la quête de nouveaux points de repère, qu’un environnement professionnel structuré peut favoriser dans des conditions rigoureuses d’organisation. Une volonté collective s’amorce pour une réelle prévention qui cherche une culture commune, des outils consensuels, un état d’esprit fondé sur le respect mutuel et l’analyse rigoureuse des modalités de communication.
La formation des soignants en vue d’élargir leurs « compétences relationnelles » oblige à interroger les modalités de transmission classiques des théories de l’esprit. De ce fait la formation des psychothérapeutes eux-mêmes est questionnée, non sans quelques révisions déchirantes. L’ensemble des professionnels de l’éducation doit voir le travail facilité par le maintien ou la reconstruction de la confiance des parents en eux-mêmes, et dans les ressources du système d’aide si besoin.
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Accompagnement et alliance en cours de grossesse [Livres, articles, périodiques] / Françoise Molénat, Auteur . - Bruxelles : Yapaka.be-Ministère de la communauté française de Belgique, [s.d.] . - 1 vol. (59 p.) ; 18 cm. - ( Temps d'arrêt / Lectures; 57) . ISBN : 978-2-84922-243-0 : 3,95 EUR Langues : Français ( fre) Mots-clés : | Grossesse Aspect psychologique Maternité Relations personnel médical-patient | Index. décimale : | 159.92 Développement mental et aptitudes mentales. Psychologie comparative. Psychologie de « groupe » | Résumé : |
Le temps de la grossesse, longtemps resté dans l’ombre, fait désormais l’objet d’une attention interdisciplinaire. Soutenir la confiance des parents en eux-mêmes d’abord, aider à une reconstruction parfois, optimiser la qualité de l’environnement de la femme enceinte, préparer l’accueil du nouvel enfant dans une véritable alliance avec la famille, deviennent des enjeux de santé publique. L’occasion de rencontres structurantes avec les professionnels est unique dans la trajectoire des parents. Les soins corporels offrent une occasion d’éprouver sécurité et protection, ce qui a pu manquer aux adultes bousculés dans leur propre trajectoire. La réorganisation des traumatismes anciens grâce aux relations fortes nouées avec les divers intervenants offre des perspectives neuves de prévention dans le domaine de la maltraitance et de la santé mentale.
Des changements importants, dans divers domaines, éclairent d’un jour nouveau le temps de la grossesse, première étape de l’arrivée au monde d’un nouvel être, moment riche de construction parentale.
Le suivi médical rapproché a permis de réduire de manière drastique la mortalité périnatale. L’avènement de l’aide médicale à la procréation, puis l’émergence des techniques de diagnostic anténatal ont intensifié le rôle des professionnels aux différentes étapes de la procréation. La prévention en santé mentale constitue un nouvel objectif.
Dans des conditions rigoureuses de respect de la physiologie et de l’autonomie des femmes enceintes, le monde médical peut offrir désormais un environnement humain protecteur fondé sur une alliance aisée entre futurs parents et professionnels : il s’agit de mettre en place les conditions optimales d’accueil du nouveau-né, tant sur le plan somatique qu’affectif, avant la survenue d’éventuels troubles chez l’enfant ou dans la famille.
Dans les cas, les plus nombreux, où les couples peuvent s’appuyer sur leur sécurité interne et leur entourage pour traverser cette étape de construction neuve, l’accompagnement de leur dynamique propre ancré sur une surveillance minimale doit suffire. Des efforts s’imposent. Dans les cas plus complexes de vulnérabilité familiale, le décloisonnement progressif des divers champs professionnels concernés par la naissance, l’éducation, la fonction parentale, ouvre des voies fascinantes de recherche, mais peut déjà améliorer la cohérence des diverses interventions, en favorisant leur ajustement aux besoins exprimés par les futures mères et couples, dès le début de la grossesse.
Les travaux récents en neurophysiologie renforcent la conviction du rôle majeur et précoce d’un environnement de qualité, dès la grossesse. Le débat paralysant entre inné et acquis en ressort dépassé.
Enfin, la perméabilité psychique particulière dans cette étape de changement rend les femmes enceintes très sensibles aux nouvelles relations offertes par le suivi médical de la grossesse. L’évolution sociologique de la famille accentue la quête de nouveaux points de repère, qu’un environnement professionnel structuré peut favoriser dans des conditions rigoureuses d’organisation. Une volonté collective s’amorce pour une réelle prévention qui cherche une culture commune, des outils consensuels, un état d’esprit fondé sur le respect mutuel et l’analyse rigoureuse des modalités de communication.
La formation des soignants en vue d’élargir leurs « compétences relationnelles » oblige à interroger les modalités de transmission classiques des théories de l’esprit. De ce fait la formation des psychothérapeutes eux-mêmes est questionnée, non sans quelques révisions déchirantes. L’ensemble des professionnels de l’éducation doit voir le travail facilité par le maintien ou la reconstruction de la confiance des parents en eux-mêmes, et dans les ressources du système d’aide si besoin.
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