Titre : | Cent mots pour l'entretien clinique | Type de document : | Livres, articles, périodiques | Auteurs : | Benjamin Jacobi, Auteur | Mention d'édition : | [Nouvelle édition actualisée et complétée] | Editeur : | Toulouse : Érès | Année de publication : | 2012 | Importance : | 364 p. | Présentation : | couv. ill. en coul. | Format : | 18 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-7492-3431-1 | Mots-clés : | Entretiens en psychologie Médecine et psychologie Relations médecin-patient Entretien Psychologie médicale Médecin-malade Entretien clinique. | Résumé : | Entretien vient d'entretenir : «Tenir entre, fixer, assujettir les diverses parties d'un tout. Cette pièce de bois entretient la charpente», Littré, 1987. L'étymologie vient opportunément contribuer à une définition originelle de l'entretien. Chaque page de cet ouvrage aura vocation à reprendre, à remodeler cette proposition initiale.
L'entretien est donc, d'abord, situation et acte de mise en relation. La situation de relation entre deux sujets par la parole et le langage est la plus saisissable de l'extérieur, elle correspond à l'approche la plus conventionnelle de l'entretien : deux personnes en train de se parler. Plus cliniquement il convient de préciser qu'un lien intersubjectif spécifie la relation entre les personnes engagées dans l'entretien.
Sans préjuger de finalités, très diverses, assignées à l'entretien, il est postulé que chacun des interlocuteurs, avec des positions, des statuts différenciés, structure l'échange notamment en fonction de son organisation subjective (consciente et inconsciente).
L'acte de mise en relation s'accomplit, pour chacun des sujets engagés dans l'entretien, au sein de son propre psychisme. L'intersubjectivité a vocation à ouvrir vers l'intrasubjectivité. Les paroles échangées, supports potentiels de représentations, mettent en oeuvre des possibilités de mettre ensemble, d'associer divers éléments d'une structure subjective. Ceux qui s'engagent dans un entretien y découvrent une opportunité de relier diverses parties d'une expérience unique.
La possibilité de s'envisager comme un tout - stipulé par l'étymologie - reste un des horizons heureux d'entretiens réussis. Faire coexister en soi diverses expériences éparses, sévèrement clivées, progressivement enfouies ou minorées trouve dans le dire, dans le pouvoir d'évocation de la parole pour un sujet et un destinataire un terrain de rencontre favorable. Ce qui est en passe de se défaire, ce qui a été séparé, disséminé retrouve dans l'acte de parole de l'entretien, par le fait de «l'entre-tenir» un espace potentiel de réunion.
L'entretien est avant toute instauration d'un lien, institution d'un espace d'échanges par la parole et le langage.
L'intention de dire, le désir conscient et inconscient de se faire entendre président le plus souvent à la demande d'entretien clinique. Cette demande peut être précédée de diverses formes de séparation de rupture ou même d'aliénation par suite de carences de liens de tous ordres. Divers praticiens sont alors sollicités, objets de demandes d'entretien : travailleurs sociaux, soignants, «psychistes» divers (Anzieu, 1972), ou même encore personnels d'accueil d'organisations sociales les plus variées. J'ai l'espoir qu'ils trouveront dans quelques-unes des pages qui suivent, des éléments pour se situer face à la force irrévocable des demandes. |
Cent mots pour l'entretien clinique [Livres, articles, périodiques] / Benjamin Jacobi, Auteur . - [Nouvelle édition actualisée et complétée] . - Toulouse : Érès, 2012 . - 364 p. : couv. ill. en coul. ; 18 cm. ISBN : 978-2-7492-3431-1 Mots-clés : | Entretiens en psychologie Médecine et psychologie Relations médecin-patient Entretien Psychologie médicale Médecin-malade Entretien clinique. | Résumé : | Entretien vient d'entretenir : «Tenir entre, fixer, assujettir les diverses parties d'un tout. Cette pièce de bois entretient la charpente», Littré, 1987. L'étymologie vient opportunément contribuer à une définition originelle de l'entretien. Chaque page de cet ouvrage aura vocation à reprendre, à remodeler cette proposition initiale.
L'entretien est donc, d'abord, situation et acte de mise en relation. La situation de relation entre deux sujets par la parole et le langage est la plus saisissable de l'extérieur, elle correspond à l'approche la plus conventionnelle de l'entretien : deux personnes en train de se parler. Plus cliniquement il convient de préciser qu'un lien intersubjectif spécifie la relation entre les personnes engagées dans l'entretien.
Sans préjuger de finalités, très diverses, assignées à l'entretien, il est postulé que chacun des interlocuteurs, avec des positions, des statuts différenciés, structure l'échange notamment en fonction de son organisation subjective (consciente et inconsciente).
L'acte de mise en relation s'accomplit, pour chacun des sujets engagés dans l'entretien, au sein de son propre psychisme. L'intersubjectivité a vocation à ouvrir vers l'intrasubjectivité. Les paroles échangées, supports potentiels de représentations, mettent en oeuvre des possibilités de mettre ensemble, d'associer divers éléments d'une structure subjective. Ceux qui s'engagent dans un entretien y découvrent une opportunité de relier diverses parties d'une expérience unique.
La possibilité de s'envisager comme un tout - stipulé par l'étymologie - reste un des horizons heureux d'entretiens réussis. Faire coexister en soi diverses expériences éparses, sévèrement clivées, progressivement enfouies ou minorées trouve dans le dire, dans le pouvoir d'évocation de la parole pour un sujet et un destinataire un terrain de rencontre favorable. Ce qui est en passe de se défaire, ce qui a été séparé, disséminé retrouve dans l'acte de parole de l'entretien, par le fait de «l'entre-tenir» un espace potentiel de réunion.
L'entretien est avant toute instauration d'un lien, institution d'un espace d'échanges par la parole et le langage.
L'intention de dire, le désir conscient et inconscient de se faire entendre président le plus souvent à la demande d'entretien clinique. Cette demande peut être précédée de diverses formes de séparation de rupture ou même d'aliénation par suite de carences de liens de tous ordres. Divers praticiens sont alors sollicités, objets de demandes d'entretien : travailleurs sociaux, soignants, «psychistes» divers (Anzieu, 1972), ou même encore personnels d'accueil d'organisations sociales les plus variées. J'ai l'espoir qu'ils trouveront dans quelques-unes des pages qui suivent, des éléments pour se situer face à la force irrévocable des demandes. |
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