[n° ou bulletin] est un bulletin de / Antoine UllmannTitre : | 285 - Octobre 2024 - Caillebotte | Type de document : | Livres, articles, périodiques | Année de publication : | 2024 | Note générale : | LOn l’associe souvent aux impressionnistes, et il a en effet exposé avec eux. Mais si Gustave Caillebotte (1848-1894) est proche du groupe qui a alors révolutionné l’art, c’est d’abord parce qu’il est l’un de leurs principaux mécènes. Lui, qui dispose d’un bel héritage, va en effet soutenir Monet, Degas, Renoir… en organisant leurs expositions et en achetant leurs toiles. Décriée à l’époque, sa collection fait aujourd’hui accourir les visiteurs du monde entier au musée d’Orsay ! Mais Caillebotte est aussi un véritable peintre, qui partage avec eux le goût des effets de lumière, tout en traçant sa propre voie. Un temps oubliée, son œuvre est aujourd’hui redécouverte, et elle donne à voir un artiste à part, au style audacieux. | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | Caillebotte, Gustave | Résumé : | L’avez-vous vu passer ? Il paraît qu’il était là il y a quelques instants, vêtu de sa redingote et coiffé de son chapeau haut de forme. Mais le voilà qui file déjà, à moitié hors-champ, s’en allant d’un pas pressé. À moins qu’il ne s’agisse de lui, là, les bras le long du corps, qui s’est arrêté pour observer quelque chose à travers les croisillons de ce pont métallique ? Difficile à dire, tant les deux silhouettes se ressemblent. Quoi qu’il en soit, si c’est lui, on n’en saura pas beaucoup plus : il nous tourne le dos !
À l’image des personnages de ce tableau, Gustave Caillebotte n’est pas facile à cerner. Très actif parmi les impressionnistes, il traverse la fin du 19e siècle en un éclair avant de sombrer peu à peu dans l’oubli, frappé précocement par la mort à l’âge de 45 ans. « Nous venons de perdre un ami sincère et dévoué… En voilà un que nous pouvons pleurer, il a été bon et généreux et, ce qui ne gâte rien, un peintre de talent » confie alors Pissarro. Monet, Renoir, Degas ou Sisley auraient pu en dire autant : Caillebotte a apporté sa fortune familiale et un soutien sans faille à ces jeunes artistes, qui révolutionnaient alors la peinture. Si leurs œuvres attirent aujourd’hui des millions de visiteurs au musée d’Orsay chaque année, c’est grâce à lui, qui a été l’un de leurs tout premiers collectionneurs et a légué l’ensemble à l’État.
Mais comme le rappelle cet éloge funèbre, Caillebotte était aussi un véritable peintre. De formation académique, il a rompu avec cette voie classique et a préféré exposer régulièrement avec les impressionnistes, dont l’art était alors décrié. Il partage avec eux le goût des effets de lumière, ainsi que les sujets de la vie moderne. Mais à peine croyez-vous l’avoir cerné qu’il vous échappe : sa peinture reste à part au milieu de celle de ses amis, avec son rendu plus précis, plus lisse. Caillebotte, ce sont aussi des cadrages étonnants, inspirés de la photographie alors à ses prémices. Pas un hasard donc si ce personnage est coupé net sur le bord gauche du tableau ! Suivez-nous, et partons sur les traces de cet artiste-collectionneur pas comme les autres… | Note de contenu : | Au sommaire
Qui êtes-vous, Monsieur Caillebotte ?
Grand collectionneur, passionné de jardinage, féru de navigation et concepteur de bateaux… Assurément, Gustave Caillebotte n’est pas un artiste comme les autres !
Bienvenue dans le nouveau Paris !
De 1853 à 1870, Paris change de visage et de grands travaux en font la capitale que l’on connaît aujourd’hui. Caillebotte est aux premières loges de cette métamorphose…
Vous avez dit impressionniste ?
Si Caillebotte a toujours été proche des impressionnistes et qu’il a collectionné leurs œuvres, est-il vraiment un fidèle représentant du mouvement ? Pour le savoir, menons l’enquête !
Dans l’atelier de Gustave
Caillebotte travaille patiemment à la réalisation de ses tableaux. Zoom sur sa technique très méticuleuse et les différentes étapes préparatoires sur son chemin.
Un jardin secret
Caillebotte a un pied à la ville, un autre à la campagne. Que ce soit à Yerres ou au Petit Gennevilliers, il y cultive sa passion pour la peinture comme pour le jardinage…
D’homme à homme
À la fenêtre, en bateau, au travail, en pleine toilette… Qui sont ces hommes qui peuplent l’œuvre de Caillebotte, à la différence de ses amis impressionnistes ?
Tout Caillebotte en une œuvre
Un style plus lisse que la plupart des impressionnistes, et des ingrédients qui rendent son art tout à fait singulier. Une recette que Caillebotte suit à la lettre dans Le pont de l’Europe.
Caillebotte, l’impressionniste oublié ?
Pendant longtemps, l’histoire de l’art ne voit en Gustave Caillebotte qu’un collectionneur avisé et son œuvre personnelle tombe peu à peu dans l’oubli… C’est aux États-Unis que son travail sera finalement mis sous le feu des projecteurs. |
[n° ou bulletin] est un bulletin de / Antoine Ullmann285 - Octobre 2024 - Caillebotte [Livres, articles, périodiques] . - 2024. LOn l’associe souvent aux impressionnistes, et il a en effet exposé avec eux. Mais si Gustave Caillebotte (1848-1894) est proche du groupe qui a alors révolutionné l’art, c’est d’abord parce qu’il est l’un de leurs principaux mécènes. Lui, qui dispose d’un bel héritage, va en effet soutenir Monet, Degas, Renoir… en organisant leurs expositions et en achetant leurs toiles. Décriée à l’époque, sa collection fait aujourd’hui accourir les visiteurs du monde entier au musée d’Orsay ! Mais Caillebotte est aussi un véritable peintre, qui partage avec eux le goût des effets de lumière, tout en traçant sa propre voie. Un temps oubliée, son œuvre est aujourd’hui redécouverte, et elle donne à voir un artiste à part, au style audacieux. Langues : Français ( fre) Mots-clés : | Caillebotte, Gustave | Résumé : | L’avez-vous vu passer ? Il paraît qu’il était là il y a quelques instants, vêtu de sa redingote et coiffé de son chapeau haut de forme. Mais le voilà qui file déjà, à moitié hors-champ, s’en allant d’un pas pressé. À moins qu’il ne s’agisse de lui, là, les bras le long du corps, qui s’est arrêté pour observer quelque chose à travers les croisillons de ce pont métallique ? Difficile à dire, tant les deux silhouettes se ressemblent. Quoi qu’il en soit, si c’est lui, on n’en saura pas beaucoup plus : il nous tourne le dos !
À l’image des personnages de ce tableau, Gustave Caillebotte n’est pas facile à cerner. Très actif parmi les impressionnistes, il traverse la fin du 19e siècle en un éclair avant de sombrer peu à peu dans l’oubli, frappé précocement par la mort à l’âge de 45 ans. « Nous venons de perdre un ami sincère et dévoué… En voilà un que nous pouvons pleurer, il a été bon et généreux et, ce qui ne gâte rien, un peintre de talent » confie alors Pissarro. Monet, Renoir, Degas ou Sisley auraient pu en dire autant : Caillebotte a apporté sa fortune familiale et un soutien sans faille à ces jeunes artistes, qui révolutionnaient alors la peinture. Si leurs œuvres attirent aujourd’hui des millions de visiteurs au musée d’Orsay chaque année, c’est grâce à lui, qui a été l’un de leurs tout premiers collectionneurs et a légué l’ensemble à l’État.
Mais comme le rappelle cet éloge funèbre, Caillebotte était aussi un véritable peintre. De formation académique, il a rompu avec cette voie classique et a préféré exposer régulièrement avec les impressionnistes, dont l’art était alors décrié. Il partage avec eux le goût des effets de lumière, ainsi que les sujets de la vie moderne. Mais à peine croyez-vous l’avoir cerné qu’il vous échappe : sa peinture reste à part au milieu de celle de ses amis, avec son rendu plus précis, plus lisse. Caillebotte, ce sont aussi des cadrages étonnants, inspirés de la photographie alors à ses prémices. Pas un hasard donc si ce personnage est coupé net sur le bord gauche du tableau ! Suivez-nous, et partons sur les traces de cet artiste-collectionneur pas comme les autres… | Note de contenu : | Au sommaire
Qui êtes-vous, Monsieur Caillebotte ?
Grand collectionneur, passionné de jardinage, féru de navigation et concepteur de bateaux… Assurément, Gustave Caillebotte n’est pas un artiste comme les autres !
Bienvenue dans le nouveau Paris !
De 1853 à 1870, Paris change de visage et de grands travaux en font la capitale que l’on connaît aujourd’hui. Caillebotte est aux premières loges de cette métamorphose…
Vous avez dit impressionniste ?
Si Caillebotte a toujours été proche des impressionnistes et qu’il a collectionné leurs œuvres, est-il vraiment un fidèle représentant du mouvement ? Pour le savoir, menons l’enquête !
Dans l’atelier de Gustave
Caillebotte travaille patiemment à la réalisation de ses tableaux. Zoom sur sa technique très méticuleuse et les différentes étapes préparatoires sur son chemin.
Un jardin secret
Caillebotte a un pied à la ville, un autre à la campagne. Que ce soit à Yerres ou au Petit Gennevilliers, il y cultive sa passion pour la peinture comme pour le jardinage…
D’homme à homme
À la fenêtre, en bateau, au travail, en pleine toilette… Qui sont ces hommes qui peuplent l’œuvre de Caillebotte, à la différence de ses amis impressionnistes ?
Tout Caillebotte en une œuvre
Un style plus lisse que la plupart des impressionnistes, et des ingrédients qui rendent son art tout à fait singulier. Une recette que Caillebotte suit à la lettre dans Le pont de l’Europe.
Caillebotte, l’impressionniste oublié ?
Pendant longtemps, l’histoire de l’art ne voit en Gustave Caillebotte qu’un collectionneur avisé et son œuvre personnelle tombe peu à peu dans l’oubli… C’est aux États-Unis que son travail sera finalement mis sous le feu des projecteurs. |
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