[n° ou bulletin] est un bulletin de / Antoine Ullmann| Titre : | 293 - Septembre 2025 - L'art de la copie | | Type de document : | Livres, articles, périodiques | | Année de publication : | 2025 | | Langues : | Français (fre) | | Résumé : | Vous l’aviez reconnue, n’est-ce pas ? Il faut dire qu’on la voit partout. Au Louvre bien sûr, mais aussi sur tant d’affiches, d’objets dérivés, de publicités… et de copies ! La Joconde fait partie de ces chefs-d’œuvre qui fascinent et intriguent tant qu’ils ont abondamment inspiré d’autres artistes. Comme vous le verrez, certains l’ont copiée directement dans l’atelier de Léonard de Vinci, à peine le maître l’avait-il achevée : une méthode d’apprentissage alors très répandue. On a ensuite diffusé son image à travers des gravures, comme autant de copies en série : à l’heure où ni la photographie, ni internet n’existaient, c’était en effet le seul moyen de faire connaître une œuvre. Plus tard, elle a été maintes fois copiée et détournée par nombre d’artistes modernes, chacun s’appropriant sa silhouette et son sourire énigmatique pour en proposer sa version, provocante chez Marcel Duchamp, surréaliste chez René Magritte, façon street art chez Jean-Michel Basquiat…
Vous l’aviez reconnue, donc, et vous aviez bien vue que cette Joconde en couverture était un puzzle. Mais un drôle de puzzle : car bien qu’aucune pièce ne soit correctement assemblée, l’image de La Joconde apparaît. Cette œuvre est une création de l’artiste contemporain Vik Muniz, expert en copies et détournements créatifs. Né au Brésil au début des années 1960, il interroge notre rapport aux icônes de l’histoire de l’art en les recréant à partir de matériaux inattendus : confettis, sucre, détritus, diamants, caviar, cendres… Ces éléments sont collectés, minutieusement assemblés, immortalisés par une photographie puis dispersés. Chacun produit un effet différent, et Vik Muniz ne les choisit bien sûr jamais au hasard. Ainsi, ces pièces de puzzle, dans un désordre apparent, nous rappellent qu’on aura beau chercher à percer son mystère, La Joconde restera à jamais insaisissable ! Comme vous le découvrirez dans les pages qui suivent, la copie a ainsi de multiples pouvoirs. | | Note de contenu : | À l’école de la copie
En classe, interdit de copier ! Une école fait cependant exception : celle de l’art. Regarder les maîtres et reproduire leur travail, c’est parfois le meilleur moyen d’apprendre.
Copies en série
Grâce à internet, un clic suffit pour contempler les plus grands chefs-d’œuvre. Toutefois, cela n’a pas toujours été aussi simple. Pendant longtemps, le seul moyen de diffuser de l’art, c’est la copie !
Une œuvre peut en cacher une autre
Un tableau qui devient une image de film, ou une pièce de street art ? Les artistes aiment transposer des œuvres qui les ont marquées dans leur propre univers. Copie, hommage ou variation ?
L’éternel retour ?
En art aussi, les modes viennent et reviennent, et ce, depuis l’Antiquité ! Pourquoi tant de copies ? Les artistes seraient-ils en manque d’inspiration ?
Le grand détournement
Tout au long de l’histoire de l’art, les artistes n’ont cessé de copier, voire de s’approprier les œuvres de leurs prédécesseurs. En s’appuyant sur la force et la notoriété du chef-d’œuvre original, ils créent leur propre version, originale et singulière…
Vrai ou faux ?
Dans le grand monde de l’imitation, certains sont passés maîtres pour nous tromper, en réalisant non pas des copies mais des faux ! Zoom sur des faussaires de génie, capables de se faire passer pour les plus grands artistes. |
[n° ou bulletin] est un bulletin de / Antoine Ullmann293 - Septembre 2025 - L'art de la copie [Livres, articles, périodiques] . - 2025. Langues : Français ( fre) | Résumé : | Vous l’aviez reconnue, n’est-ce pas ? Il faut dire qu’on la voit partout. Au Louvre bien sûr, mais aussi sur tant d’affiches, d’objets dérivés, de publicités… et de copies ! La Joconde fait partie de ces chefs-d’œuvre qui fascinent et intriguent tant qu’ils ont abondamment inspiré d’autres artistes. Comme vous le verrez, certains l’ont copiée directement dans l’atelier de Léonard de Vinci, à peine le maître l’avait-il achevée : une méthode d’apprentissage alors très répandue. On a ensuite diffusé son image à travers des gravures, comme autant de copies en série : à l’heure où ni la photographie, ni internet n’existaient, c’était en effet le seul moyen de faire connaître une œuvre. Plus tard, elle a été maintes fois copiée et détournée par nombre d’artistes modernes, chacun s’appropriant sa silhouette et son sourire énigmatique pour en proposer sa version, provocante chez Marcel Duchamp, surréaliste chez René Magritte, façon street art chez Jean-Michel Basquiat…
Vous l’aviez reconnue, donc, et vous aviez bien vue que cette Joconde en couverture était un puzzle. Mais un drôle de puzzle : car bien qu’aucune pièce ne soit correctement assemblée, l’image de La Joconde apparaît. Cette œuvre est une création de l’artiste contemporain Vik Muniz, expert en copies et détournements créatifs. Né au Brésil au début des années 1960, il interroge notre rapport aux icônes de l’histoire de l’art en les recréant à partir de matériaux inattendus : confettis, sucre, détritus, diamants, caviar, cendres… Ces éléments sont collectés, minutieusement assemblés, immortalisés par une photographie puis dispersés. Chacun produit un effet différent, et Vik Muniz ne les choisit bien sûr jamais au hasard. Ainsi, ces pièces de puzzle, dans un désordre apparent, nous rappellent qu’on aura beau chercher à percer son mystère, La Joconde restera à jamais insaisissable ! Comme vous le découvrirez dans les pages qui suivent, la copie a ainsi de multiples pouvoirs. | | Note de contenu : | À l’école de la copie
En classe, interdit de copier ! Une école fait cependant exception : celle de l’art. Regarder les maîtres et reproduire leur travail, c’est parfois le meilleur moyen d’apprendre.
Copies en série
Grâce à internet, un clic suffit pour contempler les plus grands chefs-d’œuvre. Toutefois, cela n’a pas toujours été aussi simple. Pendant longtemps, le seul moyen de diffuser de l’art, c’est la copie !
Une œuvre peut en cacher une autre
Un tableau qui devient une image de film, ou une pièce de street art ? Les artistes aiment transposer des œuvres qui les ont marquées dans leur propre univers. Copie, hommage ou variation ?
L’éternel retour ?
En art aussi, les modes viennent et reviennent, et ce, depuis l’Antiquité ! Pourquoi tant de copies ? Les artistes seraient-ils en manque d’inspiration ?
Le grand détournement
Tout au long de l’histoire de l’art, les artistes n’ont cessé de copier, voire de s’approprier les œuvres de leurs prédécesseurs. En s’appuyant sur la force et la notoriété du chef-d’œuvre original, ils créent leur propre version, originale et singulière…
Vrai ou faux ?
Dans le grand monde de l’imitation, certains sont passés maîtres pour nous tromper, en réalisant non pas des copies mais des faux ! Zoom sur des faussaires de génie, capables de se faire passer pour les plus grands artistes. |
|
A l'école de la copie / Clémence Simon in Dada, 293 (Septembre 2025)
