[article] in Thérapie psychomotrice et recherches > N°96 (4(1992)) . - p. 18-29 Titre : | Rupture de sens : et si le bébé n'était pas encore une "personne" ? | Type de document : | Livres, articles, périodiques | Auteurs : | J.B. Guillaumin, Auteur ; G. Du Manoir, Auteur | Année de publication : | 1992 | Article en page(s) : | p. 18-29 | Langues : | Français (fre) | Résumé : | "Nous commencerons cette réflexion en vous proposant de nous arrêter un instant sur la polysémie du terme "personne" : ceci afin d'exprimer la complexité de ce qui peut être mis en jeu autour de l'acte de naissance et des premiers mouvements identificatoires du nouveau-né et de sa mère. En effet, ce terme selon son emploi nous permet de penser la réversibilité d'un positif à un négatif et son contraire. D'un côté, "personne", en tant que nom, laisse figurer un être humain. De l'autre, ce même terme devient "non-figurabilité" si nous le prenons sous sa forme pronominale : il est alors, en quelque sorte, une non-forme", un "négatif" qui renvoie à l'absence, au nul. Nous pouvons ainsi, à partir de ce terme, entendre l'engagement du positif avec son contraire, le négatif, dans un rapport de nécessité réciproque. Tout se complique lorsque nous savons que "personne" sous sa forme pronominale est indéfini - voir "impersonnel" - : c'est-à-dire investi du genre neutre. Le neutre, selon son étymologie latine "neuter", désigne "ni l'un, ni l'autre"... Le sens se dérobe ; notre représentation est en perte de support... rupture." |
[article] Rupture de sens : et si le bébé n'était pas encore une "personne" ? [Livres, articles, périodiques] / J.B. Guillaumin, Auteur ; G. Du Manoir, Auteur . - 1992 . - p. 18-29. Langues : Français ( fre) in Thérapie psychomotrice et recherches > N°96 (4(1992)) . - p. 18-29 Résumé : | "Nous commencerons cette réflexion en vous proposant de nous arrêter un instant sur la polysémie du terme "personne" : ceci afin d'exprimer la complexité de ce qui peut être mis en jeu autour de l'acte de naissance et des premiers mouvements identificatoires du nouveau-né et de sa mère. En effet, ce terme selon son emploi nous permet de penser la réversibilité d'un positif à un négatif et son contraire. D'un côté, "personne", en tant que nom, laisse figurer un être humain. De l'autre, ce même terme devient "non-figurabilité" si nous le prenons sous sa forme pronominale : il est alors, en quelque sorte, une non-forme", un "négatif" qui renvoie à l'absence, au nul. Nous pouvons ainsi, à partir de ce terme, entendre l'engagement du positif avec son contraire, le négatif, dans un rapport de nécessité réciproque. Tout se complique lorsque nous savons que "personne" sous sa forme pronominale est indéfini - voir "impersonnel" - : c'est-à-dire investi du genre neutre. Le neutre, selon son étymologie latine "neuter", désigne "ni l'un, ni l'autre"... Le sens se dérobe ; notre représentation est en perte de support... rupture." |
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