[article] in Thérapie psychomotrice et recherches > N°107 (3(1996)) . - p. 6-19 Titre : | Une approche psychodynamique de l'examen psychomoteur chez l'enfant | Type de document : | Livres, articles, périodiques | Auteurs : | Daniel Courberand, Auteur | Année de publication : | 1995 | Article en page(s) : | p. 6-19 | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | examen psychomoteur : travail de transformation psychique chimère corporelle activités psychomotrices de construction enveloppe corporelle intégrité corporelle activités psychomotrices de communication permanence de l'objet minesis identification agressivité autonomisation activités psychomotrices de relation adaptation au monde individuation détachement oedipien intégration transgénérationnelle socialisation | Résumé : | L'examen psychomoteur est un outil clinique et diagnostique parce qu'il est avant tout une lecture psychique interprétative.
Le psychomotricien, au cours de l'examen, se fabrique une "chimère corporelle". C'est un "corpus" qui est l'incarnation des inter-relations précoces mère-enfant, des projections des identifications, des distorsions, des perceptions et sensations corporelles, mais qui est également la transformation des angoisses attenantes : image du corps miroir de l'état psychique et conteneur des fixations archaïques.
La motricité de l'enfant entre donc dans le processus psychodynamique de la construction de la vie mentale, d'un "Moi" corporel à une image structurée, rassurante, en relation identificatoire puis relation autonome permettant le développement psychique et symbolique.
Les troubles psychomoteurs sont donc à lire comme "résultante salvatrice" de processi psychiques défaillants.
1) Troubles de la motricité de construction où l'enfant n'a pas pu "déposer" les charges anxiogènes dans une "contenance maternelle" lors des identifications précoces (la fiabilité maternelle).
2) Troubles de la motricité de relation où l'absence de l'autre n'est pas gérable par une transitionnalité ou un tiers, une parole de mise en sens des affects (sensibilité maternelle aux affects de l'enfant). Ceci permettant deuil fondamental, identification en jeux agressifs...
3) Troubles de la motricité de relation où l'autre n'est pas source d'accession à l'autonomisation par la loi oedipienne et la loi du temps (fonction d'individualisation du Moi par la mère, fonction d'historienne, rôle du père...)
Les troubles psychomoteurs sont donc à percevoir comme inscrits dans la dynamique psychique de l'enfant, comme maintien d'un lien, d'un continuum illusoire face aux vicissitudes angoissantes de son histoire. |
[article] Une approche psychodynamique de l'examen psychomoteur chez l'enfant [Livres, articles, périodiques] / Daniel Courberand, Auteur . - 1995 . - p. 6-19. Langues : Français ( fre) in Thérapie psychomotrice et recherches > N°107 (3(1996)) . - p. 6-19 Mots-clés : | examen psychomoteur : travail de transformation psychique chimère corporelle activités psychomotrices de construction enveloppe corporelle intégrité corporelle activités psychomotrices de communication permanence de l'objet minesis identification agressivité autonomisation activités psychomotrices de relation adaptation au monde individuation détachement oedipien intégration transgénérationnelle socialisation | Résumé : | L'examen psychomoteur est un outil clinique et diagnostique parce qu'il est avant tout une lecture psychique interprétative.
Le psychomotricien, au cours de l'examen, se fabrique une "chimère corporelle". C'est un "corpus" qui est l'incarnation des inter-relations précoces mère-enfant, des projections des identifications, des distorsions, des perceptions et sensations corporelles, mais qui est également la transformation des angoisses attenantes : image du corps miroir de l'état psychique et conteneur des fixations archaïques.
La motricité de l'enfant entre donc dans le processus psychodynamique de la construction de la vie mentale, d'un "Moi" corporel à une image structurée, rassurante, en relation identificatoire puis relation autonome permettant le développement psychique et symbolique.
Les troubles psychomoteurs sont donc à lire comme "résultante salvatrice" de processi psychiques défaillants.
1) Troubles de la motricité de construction où l'enfant n'a pas pu "déposer" les charges anxiogènes dans une "contenance maternelle" lors des identifications précoces (la fiabilité maternelle).
2) Troubles de la motricité de relation où l'absence de l'autre n'est pas gérable par une transitionnalité ou un tiers, une parole de mise en sens des affects (sensibilité maternelle aux affects de l'enfant). Ceci permettant deuil fondamental, identification en jeux agressifs...
3) Troubles de la motricité de relation où l'autre n'est pas source d'accession à l'autonomisation par la loi oedipienne et la loi du temps (fonction d'individualisation du Moi par la mère, fonction d'historienne, rôle du père...)
Les troubles psychomoteurs sont donc à percevoir comme inscrits dans la dynamique psychique de l'enfant, comme maintien d'un lien, d'un continuum illusoire face aux vicissitudes angoissantes de son histoire. |
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