[article] in Les Dossiers de l'Obstétrique > 419 (Octobre 2012) Titre : | Des traumatismes psychiques du post-partum : traitement et prévention en préparation globale : De la globalité de la naissance | Type de document : | Livres, articles, périodiques | Auteurs : | Marie-Hélène De Valors, Auteur | Année de publication : | 2012 | Langues : | Français (fre) | Résumé : | Dans mon exercice actuel, j'ai été interpellée par la fréquence des détresses maternelles du post-partum signalée par les hospitalières et/ou les libérales, en suites de couches ou en rééducation périnéale.
J'avais moi-même rencontré dans ma pratique clinique ces "traumas" psychiques, consécutifs en majeure partie, au regroupement des maternités : à l'interventionnisme systématique ou au contraire "l'abandon psychique" de l'équipe soignante, surchargée de travail. J'avais distingué deux types de difficultés : les névroses et les TSPT (Troubles du Stress Post-Traumatique).
J'étais consciente des limites à ne pas franchir, il ne s'agissait pas de décompensations psychotiques, les fameuses psychoses puerpérales mais de névroses. D'autre part, par les lois de synchronicité, je venais de suivre une formation en médecine humanitaire. Un psychiatre nous avait appris une technique simple : "le surplus de réalité" qui permettait au sujet atteint de "traumas" de guerre de dépasser ces derniers en vivant en état de conscience modifiée "ce qui aurait dû se passer"...
Je me souviens d'une stagiaire, soignante, originaire du Mali, qui avait dû dans son pays traverser un camp de réfugiés, hostiles à son origine ethnique et donc menaçants ; elle portait sa petite fille sur les épaules et un casque bleu lui ouvrait le chemin, tandis que la foule se refermait derrière elle. La porte du camp fut longue à atteindre et elle en frissonnait en en parlant. Le psychiatre lui proposa de revivre la scène en "sachant" que sa fille et elle-même seraient saines et sauves. Au cours de la séance, le niveau d'émotion était tel qu'elle en pleurait de soulagement. Je demandais alors si la technique était applicable à l'obstétrique, par exemple, pour les traumas psychiques tels que la mère en restait marquée, le souvenir restant présent, allant même jusqu'à une difficulté d'attachement à l'enfant, qu'elle traduisait - même longtemps après - par cette phrase souvent douloureuse à dire : "on dirait qu'il n'est pas à moi".
Notre enseignant répondit par l'affirmative et proposa une expérimentation... |
[article] Des traumatismes psychiques du post-partum : traitement et prévention en préparation globale : De la globalité de la naissance [Livres, articles, périodiques] / Marie-Hélène De Valors, Auteur . - 2012. Langues : Français ( fre) in Les Dossiers de l'Obstétrique > 419 (Octobre 2012) Résumé : | Dans mon exercice actuel, j'ai été interpellée par la fréquence des détresses maternelles du post-partum signalée par les hospitalières et/ou les libérales, en suites de couches ou en rééducation périnéale.
J'avais moi-même rencontré dans ma pratique clinique ces "traumas" psychiques, consécutifs en majeure partie, au regroupement des maternités : à l'interventionnisme systématique ou au contraire "l'abandon psychique" de l'équipe soignante, surchargée de travail. J'avais distingué deux types de difficultés : les névroses et les TSPT (Troubles du Stress Post-Traumatique).
J'étais consciente des limites à ne pas franchir, il ne s'agissait pas de décompensations psychotiques, les fameuses psychoses puerpérales mais de névroses. D'autre part, par les lois de synchronicité, je venais de suivre une formation en médecine humanitaire. Un psychiatre nous avait appris une technique simple : "le surplus de réalité" qui permettait au sujet atteint de "traumas" de guerre de dépasser ces derniers en vivant en état de conscience modifiée "ce qui aurait dû se passer"...
Je me souviens d'une stagiaire, soignante, originaire du Mali, qui avait dû dans son pays traverser un camp de réfugiés, hostiles à son origine ethnique et donc menaçants ; elle portait sa petite fille sur les épaules et un casque bleu lui ouvrait le chemin, tandis que la foule se refermait derrière elle. La porte du camp fut longue à atteindre et elle en frissonnait en en parlant. Le psychiatre lui proposa de revivre la scène en "sachant" que sa fille et elle-même seraient saines et sauves. Au cours de la séance, le niveau d'émotion était tel qu'elle en pleurait de soulagement. Je demandais alors si la technique était applicable à l'obstétrique, par exemple, pour les traumas psychiques tels que la mère en restait marquée, le souvenir restant présent, allant même jusqu'à une difficulté d'attachement à l'enfant, qu'elle traduisait - même longtemps après - par cette phrase souvent douloureuse à dire : "on dirait qu'il n'est pas à moi".
Notre enseignant répondit par l'affirmative et proposa une expérimentation... |
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