[article] in Les Dossiers de l'Obstétrique > 408 (Octobre 2011) . - p. 18-26 Titre : | Pathologies graves et grossesse : le médicament, un espoir pour les femmes | Type de document : | Livres, articles, périodiques | Auteurs : | Catherine Thenes | Année de publication : | 2011 | Article en page(s) : | p. 18-26 | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | Grossesse Préparations pharmaceutiques Traitement antiretroviral VIH (Virus de l'Immunodéficience Humaine) | Résumé : | Le médicament a une place paradoxale chez la femme enceinte. Le premier paradoxe concerne l'utilisation du médicament pendant la grossesse. Le risque lié à l'exposition à un médicament pendant cette période suscite des craintes au sein du corps médical et du public. Tous s'accordent à penser que la femme enceinte doit éviter l'absorption de médicaments et cependant les études publiées sur le sujet montrent que 80 à 95 % des femmes ont eu moins une prescription de médicaments pendant ces neuf mois. Une récente étude française rapporte que le nombre de principes actifs prescrits pendant la grossesse varie de 0 à 76 avec une moyenne de 11 médicaments différents (données CCAM). La plupart de ces médicaments n'ont d'ailleurs pas d'efficacité démontrée dans l'indication concernée. A l'opposé, pour bon nombre de femmes présentant une pathologie, le médicament apparaît comme une réelle opportunité pour mener à bien une grossesse. Prenons l'exemple des femmes diabétiques, des femmes infectées par le VIH, des femmes ayant bénéficié d'une greffe d'organe et prenant un traitement immunosuppresseur lourd. Dans tous ces cas le traitement permet le bon contrôle de la pathologie et permet d'envisager et de réaliser un projet de grossesse dans les meilleures conditions. Le deuxième paradoxe concerne le développement et l'évaluation des médicaments chez la femme enceinte et le nouveau-né est indispensable notamment pour obtenir des données sur les risques foetotoxiques et sur le passage transplacentaire. Or, pour des raisons éthiques, ces travaux sont exceptionnellement effectués en cours de grossesse et des données animales, souvent peu extrapolables à la femme, sont utilisées. L'objectif de ces Assises de la fondation PremUp est d'illustrer ce double paradoxe et de montrer combien il est important de développer des thérapeutiques dédiées à la femme enceinte et au nouveau-né et d'évaluer le médicament dans ces deux populations très spécifiques. |
[article] Pathologies graves et grossesse : le médicament, un espoir pour les femmes [Livres, articles, périodiques] / Catherine Thenes . - 2011 . - p. 18-26. Langues : Français ( fre) in Les Dossiers de l'Obstétrique > 408 (Octobre 2011) . - p. 18-26 Mots-clés : | Grossesse Préparations pharmaceutiques Traitement antiretroviral VIH (Virus de l'Immunodéficience Humaine) | Résumé : | Le médicament a une place paradoxale chez la femme enceinte. Le premier paradoxe concerne l'utilisation du médicament pendant la grossesse. Le risque lié à l'exposition à un médicament pendant cette période suscite des craintes au sein du corps médical et du public. Tous s'accordent à penser que la femme enceinte doit éviter l'absorption de médicaments et cependant les études publiées sur le sujet montrent que 80 à 95 % des femmes ont eu moins une prescription de médicaments pendant ces neuf mois. Une récente étude française rapporte que le nombre de principes actifs prescrits pendant la grossesse varie de 0 à 76 avec une moyenne de 11 médicaments différents (données CCAM). La plupart de ces médicaments n'ont d'ailleurs pas d'efficacité démontrée dans l'indication concernée. A l'opposé, pour bon nombre de femmes présentant une pathologie, le médicament apparaît comme une réelle opportunité pour mener à bien une grossesse. Prenons l'exemple des femmes diabétiques, des femmes infectées par le VIH, des femmes ayant bénéficié d'une greffe d'organe et prenant un traitement immunosuppresseur lourd. Dans tous ces cas le traitement permet le bon contrôle de la pathologie et permet d'envisager et de réaliser un projet de grossesse dans les meilleures conditions. Le deuxième paradoxe concerne le développement et l'évaluation des médicaments chez la femme enceinte et le nouveau-né est indispensable notamment pour obtenir des données sur les risques foetotoxiques et sur le passage transplacentaire. Or, pour des raisons éthiques, ces travaux sont exceptionnellement effectués en cours de grossesse et des données animales, souvent peu extrapolables à la femme, sont utilisées. L'objectif de ces Assises de la fondation PremUp est d'illustrer ce double paradoxe et de montrer combien il est important de développer des thérapeutiques dédiées à la femme enceinte et au nouveau-né et d'évaluer le médicament dans ces deux populations très spécifiques. |
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