[article] in Recherche en soins infirmiers > 72 (Mars 2003) . - p. 48-120 Titre : | Les personnes âgées atteintes de démence en établissement médico-social : défis quotidiens pour les soignantes. : Avec la collaboration scientifique de Valérie Hugentobler et François Höpfinger, Institut Universitaire âges et générations. | Type de document : | Livres, articles, périodiques | Auteurs : | Annick Anchisi, Auteur ; Christine Desnouveaux, Auteur ; Nadia Ebenegger, Auteur | Année de publication : | 2003 | Article en page(s) : | p. 48-120 | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | démence personnes âgées établissement de longs séjours infirmière aide soignante représentations temps interactions sécurité professionnelle offre en soins satisfaction | Résumé : | Dans le cadre d'un partenariat avec des EMS du Valais romand, cette recherche a mis en évidence certaines caractéristiques de la prise en soins des personnes âgées atteintes de démence. Les entretiens ont été réalisés avec deux groupes professionnels : 19 aides-soignantes certifiées (AS) et 19 infirmières diplômées (ID). Le champ des soins a été investigué sous les angles des représentations psychosociales, du temps, de la sécurité professionnelle, des interactions, de l'offre en soins et de la satisfaction au travail.
Pour les AS, les représentations de la vieillesse et de la démence se confondent et reconduisent le sens commun. Les ID se réfèrent à un idéal professionnel qui a pour conséquence une indifférenciation des individus soignés. Ainsi pour les deux groupes de professionnelles, les représentations permettent une mise à distance protectrice mais servent aussi d'écran à la diversité des situations des personnes âgées démentes. Concernant le temps, face à la masse de travail à effectuer, les AS et les ID privilégient l'efficacité et l'utilisation du temps est rarement questionné sous l'angle de sa finalité. Les soignantes inscrivent donc principalement leurs actions dans la logique de la tâche sous l'angle de sa finalité. Les soignantes inscrivent donc principalement leurs actions dans une logique de la tâche et du contrôle rendant ainsi d'abord service au système institutionnel, largement inspiré du modèle hospitalier. Face aux comportements hors normes des pensionnaires déments, le risque d'agression physique ressort du discours des AS alors que l'imprévisibilité des situations de soins est centrale pour les ID. Le manque de sécurité est également relatif aux connaissances lacunaires des professionnelles concernant les démences et la prise en charge spécifique qu'elles requièrent. Les interactions, bien que décrites comme essentielles par les AS et les ID, ne sont pas considérées comme thérapeutiques et la parole joue prioritairement un rôle fonctionnel. L'offre en soins est commune aux deux groupes. Elle se limite principalement à la satisfaction des besoins physiologiques. Le projet de soins répond davantage aux attentes institutionnelles qu'à une réelle offre en soins individualisée. Les AS et les ID se disent très satisfaites de leur travail auprès des personnes démentes. La satisfaction est vue prioritairement sous les angles de l'utilité et de l'idéal professionnel. En résumé, la spécificité de la prise en soins est d'abord relative au (architecture, composition du personnel, type de population) et ne dépend que très secondairement du type de formation suivie par les professionnelles. |
[article] Les personnes âgées atteintes de démence en établissement médico-social : défis quotidiens pour les soignantes. : Avec la collaboration scientifique de Valérie Hugentobler et François Höpfinger, Institut Universitaire âges et générations. [Livres, articles, périodiques] / Annick Anchisi, Auteur ; Christine Desnouveaux, Auteur ; Nadia Ebenegger, Auteur . - 2003 . - p. 48-120. Langues : Français ( fre) in Recherche en soins infirmiers > 72 (Mars 2003) . - p. 48-120 Mots-clés : | démence personnes âgées établissement de longs séjours infirmière aide soignante représentations temps interactions sécurité professionnelle offre en soins satisfaction | Résumé : | Dans le cadre d'un partenariat avec des EMS du Valais romand, cette recherche a mis en évidence certaines caractéristiques de la prise en soins des personnes âgées atteintes de démence. Les entretiens ont été réalisés avec deux groupes professionnels : 19 aides-soignantes certifiées (AS) et 19 infirmières diplômées (ID). Le champ des soins a été investigué sous les angles des représentations psychosociales, du temps, de la sécurité professionnelle, des interactions, de l'offre en soins et de la satisfaction au travail.
Pour les AS, les représentations de la vieillesse et de la démence se confondent et reconduisent le sens commun. Les ID se réfèrent à un idéal professionnel qui a pour conséquence une indifférenciation des individus soignés. Ainsi pour les deux groupes de professionnelles, les représentations permettent une mise à distance protectrice mais servent aussi d'écran à la diversité des situations des personnes âgées démentes. Concernant le temps, face à la masse de travail à effectuer, les AS et les ID privilégient l'efficacité et l'utilisation du temps est rarement questionné sous l'angle de sa finalité. Les soignantes inscrivent donc principalement leurs actions dans la logique de la tâche sous l'angle de sa finalité. Les soignantes inscrivent donc principalement leurs actions dans une logique de la tâche et du contrôle rendant ainsi d'abord service au système institutionnel, largement inspiré du modèle hospitalier. Face aux comportements hors normes des pensionnaires déments, le risque d'agression physique ressort du discours des AS alors que l'imprévisibilité des situations de soins est centrale pour les ID. Le manque de sécurité est également relatif aux connaissances lacunaires des professionnelles concernant les démences et la prise en charge spécifique qu'elles requièrent. Les interactions, bien que décrites comme essentielles par les AS et les ID, ne sont pas considérées comme thérapeutiques et la parole joue prioritairement un rôle fonctionnel. L'offre en soins est commune aux deux groupes. Elle se limite principalement à la satisfaction des besoins physiologiques. Le projet de soins répond davantage aux attentes institutionnelles qu'à une réelle offre en soins individualisée. Les AS et les ID se disent très satisfaites de leur travail auprès des personnes démentes. La satisfaction est vue prioritairement sous les angles de l'utilité et de l'idéal professionnel. En résumé, la spécificité de la prise en soins est d'abord relative au (architecture, composition du personnel, type de population) et ne dépend que très secondairement du type de formation suivie par les professionnelles. |
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