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Faire une suggestion Affiner la rechercheGuide des Livres : « Il court, il court le furet... » / Jacques BERLIOZ in L'Histoire, N° 491 (Janvier 2022)
[article]
in L'Histoire > N° 491 (Janvier 2022) . - p. 80
Titre : Guide des Livres : « Il court, il court le furet... » Type de document : Livres, articles, périodiques Auteurs : Jacques BERLIOZ, Auteur Année de publication : 2022 Article en page(s) : p. 80 Langues : Français (fre) Mots-clés : sexualité religieux église Note de contenu :
Une enquête sur la sexualité des religieux et religieuses à l'Époque moderne.
Ne nous laissons pas détourner par le titre, au demeurant inexact (car d'érotisme il n'est guère question), voilà une étude sérieuse sur la sexualité du clergé à l'Époque moderne, l'accent étant mis, sources obligent, sur le XVIIIe siècle. Le concile de Trente (1545-1563) a affermi le lien entre célibat et sacerdoce : le clergé se voit une population interdite de sexualité. Tant dans les couvents, puisque l'impératif de continence fait partie des trois voeux prononcés, en plus de celui de pauvreté et d'obéissance, que dans les paroisses. Cette chasteté fut-elle respectée ? La réponse est non. Myriam Deniel-Ternant, auteure déjà d'un Ecclésiastiques en débauche. 1700-1790 (Champ Vallon, 2017) a utilisé certes des sources littéraires et mémorialistes, mais aussi des sources manuscrites policières et judiciaires (parlement, Bastille, police, tribunal ecclésiastique ou officialité). Sans oublier les images pornographiques, ou les chansons à double sens (« Il court, il court le furet », ou « Nous n'irons plus au bois »).
L'auteure scrute d'abord ce qui se passe dans les couvents, où nombreux sont les contacts avec le monde du dehors, et qui sont le cadre d'affaires de sorcellerie. Ce sont des lieux fantasmatiques qui servent de décor privilégié à une littérature grivoise. Dans le quotidien paroissial, la diversité de comportement règne : des coureurs de jupons aux tenants d'une vie maritale, entre dissimulation, concubinage et confusion des genres. Ce sont les enfants, preuves manifestes de conjugalité, qui mettent en branle la machine répressive, dernier maillon d'une chaîne de réponses subtiles et graduées, la fréquentation féminine par les curés étant considérée comme un garde-fou contre des dérèglements sexuels incontrôlables. La prostitution est un recours possible. Au XVIIIe siècle une impitoyable chasse aux prêtres fréquentant les bordels est mise en oeuvre par la police parisienne. Quant à la sexualité entre hommes, l'auteure note qu'elle se déploie majoritairement au grand air.
La Révolution française, qui rend possible le mariage des prêtres, verra seulement quelque 6 000 ecclésiastiques (sur 130 000) convoler, régularisant des concubinages de longue date. L'incompatibilité entre conjugalité et appartenance à l'Église est encore solidement ancrée.
Jacques Berlioz est directeur de recherche émérite au CNRS
Une histoire érotique de l’Église. Quand les hommes de Dieu avaient le diable au corps, Myriam Deniel-Ternant, Payot & Rivages, 2021, 364 p., 21 €.
[article] Guide des Livres : « Il court, il court le furet... » [Livres, articles, périodiques] / Jacques BERLIOZ, Auteur . - 2022 . - p. 80.
Langues : Français (fre)
in L'Histoire > N° 491 (Janvier 2022) . - p. 80
Mots-clés : sexualité religieux église Note de contenu :
Une enquête sur la sexualité des religieux et religieuses à l'Époque moderne.
Ne nous laissons pas détourner par le titre, au demeurant inexact (car d'érotisme il n'est guère question), voilà une étude sérieuse sur la sexualité du clergé à l'Époque moderne, l'accent étant mis, sources obligent, sur le XVIIIe siècle. Le concile de Trente (1545-1563) a affermi le lien entre célibat et sacerdoce : le clergé se voit une population interdite de sexualité. Tant dans les couvents, puisque l'impératif de continence fait partie des trois voeux prononcés, en plus de celui de pauvreté et d'obéissance, que dans les paroisses. Cette chasteté fut-elle respectée ? La réponse est non. Myriam Deniel-Ternant, auteure déjà d'un Ecclésiastiques en débauche. 1700-1790 (Champ Vallon, 2017) a utilisé certes des sources littéraires et mémorialistes, mais aussi des sources manuscrites policières et judiciaires (parlement, Bastille, police, tribunal ecclésiastique ou officialité). Sans oublier les images pornographiques, ou les chansons à double sens (« Il court, il court le furet », ou « Nous n'irons plus au bois »).
L'auteure scrute d'abord ce qui se passe dans les couvents, où nombreux sont les contacts avec le monde du dehors, et qui sont le cadre d'affaires de sorcellerie. Ce sont des lieux fantasmatiques qui servent de décor privilégié à une littérature grivoise. Dans le quotidien paroissial, la diversité de comportement règne : des coureurs de jupons aux tenants d'une vie maritale, entre dissimulation, concubinage et confusion des genres. Ce sont les enfants, preuves manifestes de conjugalité, qui mettent en branle la machine répressive, dernier maillon d'une chaîne de réponses subtiles et graduées, la fréquentation féminine par les curés étant considérée comme un garde-fou contre des dérèglements sexuels incontrôlables. La prostitution est un recours possible. Au XVIIIe siècle une impitoyable chasse aux prêtres fréquentant les bordels est mise en oeuvre par la police parisienne. Quant à la sexualité entre hommes, l'auteure note qu'elle se déploie majoritairement au grand air.
La Révolution française, qui rend possible le mariage des prêtres, verra seulement quelque 6 000 ecclésiastiques (sur 130 000) convoler, régularisant des concubinages de longue date. L'incompatibilité entre conjugalité et appartenance à l'Église est encore solidement ancrée.
Jacques Berlioz est directeur de recherche émérite au CNRS
Une histoire érotique de l’Église. Quand les hommes de Dieu avaient le diable au corps, Myriam Deniel-Ternant, Payot & Rivages, 2021, 364 p., 21 €.
Guide Livres : Jamais « sans couleur » / Jacques BERLIOZ in L'Histoire, N° 502 (Décembre 2022)
[article]
in L'Histoire > N° 502 (Décembre 2022) . - p. 80
Titre : Guide Livres : Jamais « sans couleur » Type de document : Livres, articles, périodiques Auteurs : Jacques BERLIOZ, Auteur Année de publication : 2022 Article en page(s) : p. 80 Langues : Français (fre) Mots-clés : livre lecture couleur histoire blanc association Note de contenu : C'est seulement à la fin du XVIIe siècle que le blanc perdit son statut de couleur.
Avec le présent livre, Michel Pastoureau achève une série (qui comprend désormais six volumes) consacrée à l'histoire sociale et culturelle des couleurs. Le premier ouvrage, Bleu. Histoire d'une couleur est paru en 2000 au Seuil.
Est ici abordé le blanc, dans un plan chronologique, du Paléolithique à nos jours. Comme on s'y attendait, l'historien abat bien des idées reçues. Le blanc est bien une couleur à part entière, même s'il a perdu ce statut entre la fin du Moyen Age et le XVIIe siècle. Non, la Grèce n'était pas blanche, mais colorée. Le couple blanc/noir n'est pas le seul : le christianisme oppose volontiers le blanc et le rouge (et longtemps le jeu d'échecs a vu un camp rouge et un camp blanc). Le blanc des habits de l'Antiquité et du Moyen Age était, faute de teintures idoines, terne, voire jaunâtre. Et jamais, pendant des siècles, blanc n'a signifié « sans couleur ». Michel Pastoureau, soutenu par une somptueuse et très neuve iconographie, montre comment le blanc est la couleur chrétienne, celle de la pureté et de la douceur (on lira avec délice le chapitre sur le bestiaire blanc, avec l'agneau, le cygne, la colombe et la licorne). Le blanc est aussi la couleur des rois. Il devient le symbole de la propreté, puis de la santé.
Mais le blanc est aussi mystérieux : il attire et angoisse, fascine et paralyse, « comme si cette couleur, contrairement aux autres, n'était pas encore dégagée de toutes ses dimensions surnaturelles ». Un beau et grand livre.[article] Guide Livres : Jamais « sans couleur » [Livres, articles, périodiques] / Jacques BERLIOZ, Auteur . - 2022 . - p. 80.
Langues : Français (fre)
in L'Histoire > N° 502 (Décembre 2022) . - p. 80
Mots-clés : livre lecture couleur histoire blanc association Note de contenu : C'est seulement à la fin du XVIIe siècle que le blanc perdit son statut de couleur.
Avec le présent livre, Michel Pastoureau achève une série (qui comprend désormais six volumes) consacrée à l'histoire sociale et culturelle des couleurs. Le premier ouvrage, Bleu. Histoire d'une couleur est paru en 2000 au Seuil.
Est ici abordé le blanc, dans un plan chronologique, du Paléolithique à nos jours. Comme on s'y attendait, l'historien abat bien des idées reçues. Le blanc est bien une couleur à part entière, même s'il a perdu ce statut entre la fin du Moyen Age et le XVIIe siècle. Non, la Grèce n'était pas blanche, mais colorée. Le couple blanc/noir n'est pas le seul : le christianisme oppose volontiers le blanc et le rouge (et longtemps le jeu d'échecs a vu un camp rouge et un camp blanc). Le blanc des habits de l'Antiquité et du Moyen Age était, faute de teintures idoines, terne, voire jaunâtre. Et jamais, pendant des siècles, blanc n'a signifié « sans couleur ». Michel Pastoureau, soutenu par une somptueuse et très neuve iconographie, montre comment le blanc est la couleur chrétienne, celle de la pureté et de la douceur (on lira avec délice le chapitre sur le bestiaire blanc, avec l'agneau, le cygne, la colombe et la licorne). Le blanc est aussi la couleur des rois. Il devient le symbole de la propreté, puis de la santé.
Mais le blanc est aussi mystérieux : il attire et angoisse, fascine et paralyse, « comme si cette couleur, contrairement aux autres, n'était pas encore dégagée de toutes ses dimensions surnaturelles ». Un beau et grand livre.On va en parler - La Savoie a retrouvé son musée ! / Jacques BERLIOZ in L'Histoire, N° 506 (Avril 2023)
[article]
in L'Histoire > N° 506 (Avril 2023) . - p. 7
Titre : On va en parler - La Savoie a retrouvé son musée ! Type de document : Livres, articles, périodiques Auteurs : Jacques BERLIOZ, Auteur Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 7 Langues : Français (fre) Mots-clés : histoire Savoie musée rénovation Chambéry Note de contenu :
Après plusieurs années de rénovation, le Musée savoisien de Chambéry rouvre ses portes le samedi 29 avril 2023.
Le Musée savoisien, créé en 1864 à Chambéry et installé depuis 1913 dans un couvent franciscain fondé au XIIIe siècle, a fait peau neuve. Au terme d'une rénovation d'ampleur portée par le conseil départemental de la Savoie, le voilà prêt à accueillir les visiteurs dans un bâtiment entièrement restauré et mis aux normes. Il était fermé depuis 2014. Ce qui a permis d'inventorier en détail les collections (plus de 100 000 objets !), de les restaurer, de les photographier afin de les mettre en ligne pour leur assurer une grande diffusion.
Une scénographie renouvelée, sur 2 000 m2 ouverts au public, permet de plonger dans l'histoire et les cultures de Savoie. Et ce à travers six thèmes, de « Pouvoir et territoire » à « S'habiller », en passant par « Croire », « Populations et circulations », « Ressources et alimentation », « Habitat ». Voilà l'histoire de la Savoie, du Paléolithique à nos jours, abordée globalement, dans une perspective européenne. Le tourisme, l'urbanisation, les migrations ou encore l'industrialisation sont particulièrement mis en valeur.
Les objets exposés illustrent la diversité du territoire, des statues aux affiches publicitaires, de l'or au plastique. Les monuments, les maisons de Savoie, sont aussi offerts à la découverte. Trois objets d'exception sont présentés (pour permettre leur passage, il a fallu créer une ouverture temporaire dans un mur de ce monument historique...) : la pirogue carolingienne découverte en 1989 au fond du lac du Bourget ; un « oeuf » télécabine (1979) de la station de Courchevel ; une salle de bains dessinée (fin des années 1960) par Charlotte Perriand, assistante de Le Corbusier, pour l'immeuble des Lauzières à Arc 1800. Les peintures murales de Cruet, exhumées en 1985, près de Chambéry, qui constituent le seul cycle peint profane du XIVE siècle conservé dans un musée français, et qui s'inspirent du roman Girart de Vienne, sont dévoilées dans une configuration proche de celle d'origine (une maison forte).
Mais au fait pourquoi le nom de « Musée savoisien », qui a été conservé ? C'est que le terme « savoyard » avait jadis une connotation négative due à l'image des migrants pauvres présents en nombre dans les grandes villes. « Savoisien » était plus neutre. Le nouveau musée savoyard d'histoire a donc respecté... sa propre histoire
Rens. : https://patrimoines.savoie.fr/web/dsp_6161/musee-savoisien-accueil
[article] On va en parler - La Savoie a retrouvé son musée ! [Livres, articles, périodiques] / Jacques BERLIOZ, Auteur . - 2023 . - p. 7.
Langues : Français (fre)
in L'Histoire > N° 506 (Avril 2023) . - p. 7
Mots-clés : histoire Savoie musée rénovation Chambéry Note de contenu :
Après plusieurs années de rénovation, le Musée savoisien de Chambéry rouvre ses portes le samedi 29 avril 2023.
Le Musée savoisien, créé en 1864 à Chambéry et installé depuis 1913 dans un couvent franciscain fondé au XIIIe siècle, a fait peau neuve. Au terme d'une rénovation d'ampleur portée par le conseil départemental de la Savoie, le voilà prêt à accueillir les visiteurs dans un bâtiment entièrement restauré et mis aux normes. Il était fermé depuis 2014. Ce qui a permis d'inventorier en détail les collections (plus de 100 000 objets !), de les restaurer, de les photographier afin de les mettre en ligne pour leur assurer une grande diffusion.
Une scénographie renouvelée, sur 2 000 m2 ouverts au public, permet de plonger dans l'histoire et les cultures de Savoie. Et ce à travers six thèmes, de « Pouvoir et territoire » à « S'habiller », en passant par « Croire », « Populations et circulations », « Ressources et alimentation », « Habitat ». Voilà l'histoire de la Savoie, du Paléolithique à nos jours, abordée globalement, dans une perspective européenne. Le tourisme, l'urbanisation, les migrations ou encore l'industrialisation sont particulièrement mis en valeur.
Les objets exposés illustrent la diversité du territoire, des statues aux affiches publicitaires, de l'or au plastique. Les monuments, les maisons de Savoie, sont aussi offerts à la découverte. Trois objets d'exception sont présentés (pour permettre leur passage, il a fallu créer une ouverture temporaire dans un mur de ce monument historique...) : la pirogue carolingienne découverte en 1989 au fond du lac du Bourget ; un « oeuf » télécabine (1979) de la station de Courchevel ; une salle de bains dessinée (fin des années 1960) par Charlotte Perriand, assistante de Le Corbusier, pour l'immeuble des Lauzières à Arc 1800. Les peintures murales de Cruet, exhumées en 1985, près de Chambéry, qui constituent le seul cycle peint profane du XIVE siècle conservé dans un musée français, et qui s'inspirent du roman Girart de Vienne, sont dévoilées dans une configuration proche de celle d'origine (une maison forte).
Mais au fait pourquoi le nom de « Musée savoisien », qui a été conservé ? C'est que le terme « savoyard » avait jadis une connotation négative due à l'image des migrants pauvres présents en nombre dans les grandes villes. « Savoisien » était plus neutre. Le nouveau musée savoyard d'histoire a donc respecté... sa propre histoire
Rens. : https://patrimoines.savoie.fr/web/dsp_6161/musee-savoisien-accueil
Philippe Dollinger : la première synthèse / Jacques BERLIOZ in L'Histoire, N° 482 (Avril 2021)
[article]
in L'Histoire > N° 482 (Avril 2021) . - 34
Titre : Philippe Dollinger : la première synthèse : La Hanse - La puissance des marchands allemands Type de document : Livres, articles, périodiques Auteurs : Jacques BERLIOZ, Auteur Année de publication : 2021 Article en page(s) : 34 Langues : Français (fre) [article] Philippe Dollinger : la première synthèse : La Hanse - La puissance des marchands allemands [Livres, articles, périodiques] / Jacques BERLIOZ, Auteur . - 2021 . - 34.
Langues : Français (fre)
in L'Histoire > N° 482 (Avril 2021) . - 34