[article] in L'Histoire > N° 490 (Décembre 2021) . - p. 40-43 Titre : | Dossier : Moderniser la Chine avec ou sans Confucius | Type de document : | Livres, articles, périodiques | Auteurs : | Sebastian Veg, Auteur | Année de publication : | 2021 | Article en page(s) : | p. 40-43 | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | Moderniser Chine sans Confucius | Note de contenu : |
La chute de l'empire vient remettre en question, au début du XXe siècle, l'héritage confucéen. Ce qui n'empêche pas sa permanence.
Les lettrés et intellectuels chinois n'ont pas attendu le XXe siècle pour critiquer l'idéologie confucéenne. C'est toutefois à la fin de la dynastie Qing, dynastie mandchoue, que les remises en cause se multiplient et se systématisent. Dès les dernières années du XIXe siècle, à partir du constat partagé de l'affaiblissement politique et économique de l'empire mandchou, un clivage profond apparaît parmi les lettrés entre des réformateurs monarchistes comme Kang Youwei, qui cherchent à moderniser le confucianisme, et des érudits nationalistes comme Zhang Binglin, qui le fustigent pour son caractère hégémonique et ses liens immémoriaux avec le pouvoir despotique de la Cour. Les premiers soutiennent une monarchie constitutionnelle, alors que les seconds appellent de leurs voeux une république débarrassée des Mandchous.
Après la révolution de 1911, qui met fin à l'empire, beaucoup d'intellectuels sont déçus par la lenteur du changement des mentalités et des habitudes politiques, ...
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[article] Dossier : Moderniser la Chine avec ou sans Confucius [Livres, articles, périodiques] / Sebastian Veg, Auteur . - 2021 . - p. 40-43. Langues : Français ( fre) in L'Histoire > N° 490 (Décembre 2021) . - p. 40-43 Mots-clés : | Moderniser Chine sans Confucius | Note de contenu : |
La chute de l'empire vient remettre en question, au début du XXe siècle, l'héritage confucéen. Ce qui n'empêche pas sa permanence.
Les lettrés et intellectuels chinois n'ont pas attendu le XXe siècle pour critiquer l'idéologie confucéenne. C'est toutefois à la fin de la dynastie Qing, dynastie mandchoue, que les remises en cause se multiplient et se systématisent. Dès les dernières années du XIXe siècle, à partir du constat partagé de l'affaiblissement politique et économique de l'empire mandchou, un clivage profond apparaît parmi les lettrés entre des réformateurs monarchistes comme Kang Youwei, qui cherchent à moderniser le confucianisme, et des érudits nationalistes comme Zhang Binglin, qui le fustigent pour son caractère hégémonique et ses liens immémoriaux avec le pouvoir despotique de la Cour. Les premiers soutiennent une monarchie constitutionnelle, alors que les seconds appellent de leurs voeux une république débarrassée des Mandchous.
Après la révolution de 1911, qui met fin à l'empire, beaucoup d'intellectuels sont déçus par la lenteur du changement des mentalités et des habitudes politiques, ...
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