[article] in L'Histoire > N° 485 486 (Juillet Août 2021) . - p. 56-63 Titre : | Dossier : L'Empire russe - Quand la Russie a commencé à faire peur | Type de document : | Livres, articles, périodiques | Auteurs : | Marie-Pierre Rey, Auteur | Année de publication : | 2021 | Article en page(s) : | p. 56-63 | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | Russie 1815 Alexandre Crimée | Note de contenu : |
En 1815, lors du congrès de Vienne, la Russie entre pleinement dans le concert des nations européennes. Pourtant, au cours du XIXe siècle, cette position va être contestée : l'Empire russe, qui progresse dans le Caucase et en Asie centrale, inquiète.
La Russie n'a que deux alliés - son armée et sa flotte », affirmait Alexandre III (1881-1894). Abrupte, la formule en dit long, non seulement sur l'importance du fait militaire dans les pratiques, l'identité et l'imaginaire russes, mais aussi sur le rapport aux autres entretenu par l'empire des tsars dans le dernier tiers du XIXe siècle.
Pourtant, quelque soixante-dix ans plus tôt, en 1814, Alexandre Ier en appelait à la mise en oeuvre d'un nouveau système européen dont la Russie se voulait partie prenante. En mars 1816, dans une lettre confidentielle adressée au secrétaire d'État aux Affaires étrangères lord Castlereagh, il s'affirmait en faveur d'« une réduction simultanée des forces armées de toute sorte dont l'entretien sur le pied de guerre affaiblit la crédibilité des traités existants et constitue un lourd fardeau pour tous les peuples ». Comment et pourquoi, en quelques décennies à peine, l'Empire russe a-t-il pu se retrouver isolé sur la scène inte ...
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[article] Dossier : L'Empire russe - Quand la Russie a commencé à faire peur [Livres, articles, périodiques] / Marie-Pierre Rey, Auteur . - 2021 . - p. 56-63. Langues : Français ( fre) in L'Histoire > N° 485 486 (Juillet Août 2021) . - p. 56-63 Mots-clés : | Russie 1815 Alexandre Crimée | Note de contenu : |
En 1815, lors du congrès de Vienne, la Russie entre pleinement dans le concert des nations européennes. Pourtant, au cours du XIXe siècle, cette position va être contestée : l'Empire russe, qui progresse dans le Caucase et en Asie centrale, inquiète.
La Russie n'a que deux alliés - son armée et sa flotte », affirmait Alexandre III (1881-1894). Abrupte, la formule en dit long, non seulement sur l'importance du fait militaire dans les pratiques, l'identité et l'imaginaire russes, mais aussi sur le rapport aux autres entretenu par l'empire des tsars dans le dernier tiers du XIXe siècle.
Pourtant, quelque soixante-dix ans plus tôt, en 1814, Alexandre Ier en appelait à la mise en oeuvre d'un nouveau système européen dont la Russie se voulait partie prenante. En mars 1816, dans une lettre confidentielle adressée au secrétaire d'État aux Affaires étrangères lord Castlereagh, il s'affirmait en faveur d'« une réduction simultanée des forces armées de toute sorte dont l'entretien sur le pied de guerre affaiblit la crédibilité des traités existants et constitue un lourd fardeau pour tous les peuples ». Comment et pourquoi, en quelques décennies à peine, l'Empire russe a-t-il pu se retrouver isolé sur la scène inte ...
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