[article] in L'Histoire > N° 485 486 (Juillet Août 2021) . - p. 104-107 Titre : | Dossier : L'Empire russe - Diaspora - Les nouveaux archipels | Type de document : | Livres, articles, périodiques | Auteurs : | Catherine Gousseff, Auteur | Année de publication : | 2021 | Article en page(s) : | p. 104-107 | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | Russie URSS diaspora exode | Note de contenu : |
Les Russes exilés après la révolution ont été la bête noire du régime soviétique. Depuis la chute de l'URSS, l'histoire de la migration antibolchevique a été érigée en modèle pour les nouvelles diasporas et constitue le ferment idéologique du nouveau soft power.
Autrefois honnis par le pouvoir soviétique, les Russes de l'étranger sont aujourd'hui l'objet de toutes les attentions des autorités russes. Un retournement qui s'explique par l'histoire même de cette émigration, et par la façon dont ces Russes de l'étranger ont entretenu un lien avec leur histoire et leur pays d'origine. A la fin de la guerre civile en 1921, au moins 1 million de personnes avaient déjà franchi les frontières de la Russie pour chercher refuge, principalement en Europe, à Berlin, Prague, Belgrade, Sofia et surtout Paris, qui devint le centre de cette nouvelle diaspora. La visibilité de la présence russe dans ces capitales fut un phénomène prégnant. Il tenait notamment à la dynamique du lien communautaire, stimulé et encadré par une élite diversifiée, désireuse de représenter la « vraie » Russie hors des frontières, d'en défendre et d'en prolonger l'héritage, vilipendé en URSS au nom du grand projet émancipateur qui entendait faire du ...
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[article] Dossier : L'Empire russe - Diaspora - Les nouveaux archipels [Livres, articles, périodiques] / Catherine Gousseff, Auteur . - 2021 . - p. 104-107. Langues : Français ( fre) in L'Histoire > N° 485 486 (Juillet Août 2021) . - p. 104-107 Mots-clés : | Russie URSS diaspora exode | Note de contenu : |
Les Russes exilés après la révolution ont été la bête noire du régime soviétique. Depuis la chute de l'URSS, l'histoire de la migration antibolchevique a été érigée en modèle pour les nouvelles diasporas et constitue le ferment idéologique du nouveau soft power.
Autrefois honnis par le pouvoir soviétique, les Russes de l'étranger sont aujourd'hui l'objet de toutes les attentions des autorités russes. Un retournement qui s'explique par l'histoire même de cette émigration, et par la façon dont ces Russes de l'étranger ont entretenu un lien avec leur histoire et leur pays d'origine. A la fin de la guerre civile en 1921, au moins 1 million de personnes avaient déjà franchi les frontières de la Russie pour chercher refuge, principalement en Europe, à Berlin, Prague, Belgrade, Sofia et surtout Paris, qui devint le centre de cette nouvelle diaspora. La visibilité de la présence russe dans ces capitales fut un phénomène prégnant. Il tenait notamment à la dynamique du lien communautaire, stimulé et encadré par une élite diversifiée, désireuse de représenter la « vraie » Russie hors des frontières, d'en défendre et d'en prolonger l'héritage, vilipendé en URSS au nom du grand projet émancipateur qui entendait faire du ...
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