[article] in L'Histoire > N° 493 (Mars 2022) . - p. 42-43 Titre : | Dossier : La fabrique des races - Les racines : « Pas de catégories raciales cohérentes » | Type de document : | Livres, articles, périodiques | Auteurs : | Paulin Ismard, Auteur | Année de publication : | 2022 | Article en page(s) : | p. 42-43 | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | races racines catégorie | Note de contenu : | A qualifier de « race » des formes d'ethnicité dans l'Antiquité, on risque de diluer la singularité historique du fait racial.
Les notions de race et de racisme ont, depuis plusieurs années, fait leur entrée dans le lexique scientifique d'une partie des historiens des mondes grec et romain. Il est certes indéniable que l'invocation de la Grèce classique et de la Rome antique a donné lieu aux pires récupérations, alimentant depuis le XVIIIe siècle les discours les plus réactionnaires au sujet de la supériorité de la civilisation occidentale - et, plus singulièrement encore, dans le contexte des Amériques, le suprématisme blanc. Il s'en faut de peu pour que certains en viennent à imputer l'origine du racisme en Occident au monde gréco-romain. Le raisonnement est assurément simpliste. Est-il pertinent d'appliquer le concept de race aux sociétés méditerranéennes antiques ?
Le débat est d'autant plus vif parmi les historiens que la race fait l'objet de définitions antagonistes, qui sont rarement explicitées. Si l'on considère d'une part que la race implique la croyance dans la transmission intergénératio ...
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[article] Dossier : La fabrique des races - Les racines : « Pas de catégories raciales cohérentes » [Livres, articles, périodiques] / Paulin Ismard, Auteur . - 2022 . - p. 42-43. Langues : Français ( fre) in L'Histoire > N° 493 (Mars 2022) . - p. 42-43 Mots-clés : | races racines catégorie | Note de contenu : | A qualifier de « race » des formes d'ethnicité dans l'Antiquité, on risque de diluer la singularité historique du fait racial.
Les notions de race et de racisme ont, depuis plusieurs années, fait leur entrée dans le lexique scientifique d'une partie des historiens des mondes grec et romain. Il est certes indéniable que l'invocation de la Grèce classique et de la Rome antique a donné lieu aux pires récupérations, alimentant depuis le XVIIIe siècle les discours les plus réactionnaires au sujet de la supériorité de la civilisation occidentale - et, plus singulièrement encore, dans le contexte des Amériques, le suprématisme blanc. Il s'en faut de peu pour que certains en viennent à imputer l'origine du racisme en Occident au monde gréco-romain. Le raisonnement est assurément simpliste. Est-il pertinent d'appliquer le concept de race aux sociétés méditerranéennes antiques ?
Le débat est d'autant plus vif parmi les historiens que la race fait l'objet de définitions antagonistes, qui sont rarement explicitées. Si l'on considère d'une part que la race implique la croyance dans la transmission intergénératio ...
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