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Auteur Emmanuelle Tixier du Mesnil
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Faire une suggestion Affiner la rechercheDécryptage d'image : La pyxide de la discorde / Emmanuelle Tixier du Mesnil in L'Histoire, N° 508 (Juin 2023)
[article]
in L'Histoire > N° 508 (Juin 2023) . - p. 74-75
Titre : Décryptage d'image : La pyxide de la discorde Type de document : Livres, articles, périodiques Auteurs : Emmanuelle Tixier du Mesnil, Auteur Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 74-75 Langues : Français (fre) Mots-clés : pyxide ivoire boîte gravure Note de contenu : Dans la somptueuse résidence palatiale des califes omeyyades à Madinat al-Zahra près de Cordoue sont réalisés, au Xe siècle, des objets de très grand luxe, coffrets et boîtes cylindriques en ivoire, qui devaient renfermer des bijoux ou des parfums. La plus célèbre d'entre elles, la pyxide d'al-Mughira, comporte une inscription en arabe précisant la date et le destinataire de cette oeuvre : elle a été sculptée en 357 de l'hégire (968 de l'ère chrétienne) pour le jeune frère du calife Al-Hakam II, le prince al-Mughira, son successeur présomptif. Le califat de Cordoue, proclamé en 929, est alors l'un des États les plus puissants de l'Occident. Il jouit d'une grande prospérité économique, d'une puissance politique qui marque l'apogée d'al-Andalus et d'une splendeur culturelle qui supplante, au Xe siècle, celle de l'Orient islamique dominé par le califat abbasside de Bagdad.
La pyxide est à la fois le remarquable témoin du raffinement de la cour de Cordoue, l'ill ...
[article] Décryptage d'image : La pyxide de la discorde [Livres, articles, périodiques] / Emmanuelle Tixier du Mesnil, Auteur . - 2023 . - p. 74-75.
Langues : Français (fre)
in L'Histoire > N° 508 (Juin 2023) . - p. 74-75
Mots-clés : pyxide ivoire boîte gravure Note de contenu : Dans la somptueuse résidence palatiale des califes omeyyades à Madinat al-Zahra près de Cordoue sont réalisés, au Xe siècle, des objets de très grand luxe, coffrets et boîtes cylindriques en ivoire, qui devaient renfermer des bijoux ou des parfums. La plus célèbre d'entre elles, la pyxide d'al-Mughira, comporte une inscription en arabe précisant la date et le destinataire de cette oeuvre : elle a été sculptée en 357 de l'hégire (968 de l'ère chrétienne) pour le jeune frère du calife Al-Hakam II, le prince al-Mughira, son successeur présomptif. Le califat de Cordoue, proclamé en 929, est alors l'un des États les plus puissants de l'Occident. Il jouit d'une grande prospérité économique, d'une puissance politique qui marque l'apogée d'al-Andalus et d'une splendeur culturelle qui supplante, au Xe siècle, celle de l'Orient islamique dominé par le califat abbasside de Bagdad.
La pyxide est à la fois le remarquable témoin du raffinement de la cour de Cordoue, l'ill ...
Dossier : L'Islam africain - Une marge de l'empire islamique ? / Emmanuelle Tixier du Mesnil in L'Histoire, N° 501 (Novembre 2022)
[article]
in L'Histoire > N° 501 (Novembre 2022) . - p. 30-35
Titre : Dossier : L'Islam africain - Une marge de l'empire islamique ? Type de document : Livres, articles, périodiques Auteurs : Emmanuelle Tixier du Mesnil, Auteur Année de publication : 2022 Article en page(s) : p. 30-35 Langues : Français (fre) Mots-clés : Islam Afrique empire islamique Note de contenu :
Au cours des VIIe et VIIIe siècles, l'islamisation du Maghreb et de l'Égypte se fait au rythme des conquêtes. Le Sahel rejoint quant à lui le système-monde de l'empire islamique au contact des marchands, véritables intermédiaires entre les deux rives du Sahara.
L'Afrique est l'un des trois continents sur lesquels s'étend l'empire islamique né des conquêtes des VIIe et VIIIe siècles. Dès la mort de Muhammad, en 632, afin de consolider l'État naissant et de réaliser l'unité des tribus arabes, les premiers califes attaquent les deux empires voisins de la péninsule arabique : l'empire perse sassanide et l'empire byzantin. Le premier est vaincu dans les années 630-640, entraînant la conquête de l'Irak et de l'Iran ; le second est amputé de ses provinces de Syrie et d'Égypte, dans la décennie qui suit. Les portes de la Libye sont atteintes à la fin des années 640.
Les conquêtes de l'Islam marquent alors une pause en raison de la guerre civile, la fitna, qui suit l'assassinat du troisième calife, Uthman, en 656, et rythme le califat d'Ali (656-661), cousin et gendre du Prophète. Lui succède la première dynastie de l'histoire de l'Islam, celle des Omeyyades, qui reprend l'expansion pour transcender les divisions. C'est alors que s ...
[article] Dossier : L'Islam africain - Une marge de l'empire islamique ? [Livres, articles, périodiques] / Emmanuelle Tixier du Mesnil, Auteur . - 2022 . - p. 30-35.
Langues : Français (fre)
in L'Histoire > N° 501 (Novembre 2022) . - p. 30-35
Mots-clés : Islam Afrique empire islamique Note de contenu :
Au cours des VIIe et VIIIe siècles, l'islamisation du Maghreb et de l'Égypte se fait au rythme des conquêtes. Le Sahel rejoint quant à lui le système-monde de l'empire islamique au contact des marchands, véritables intermédiaires entre les deux rives du Sahara.
L'Afrique est l'un des trois continents sur lesquels s'étend l'empire islamique né des conquêtes des VIIe et VIIIe siècles. Dès la mort de Muhammad, en 632, afin de consolider l'État naissant et de réaliser l'unité des tribus arabes, les premiers califes attaquent les deux empires voisins de la péninsule arabique : l'empire perse sassanide et l'empire byzantin. Le premier est vaincu dans les années 630-640, entraînant la conquête de l'Irak et de l'Iran ; le second est amputé de ses provinces de Syrie et d'Égypte, dans la décennie qui suit. Les portes de la Libye sont atteintes à la fin des années 640.
Les conquêtes de l'Islam marquent alors une pause en raison de la guerre civile, la fitna, qui suit l'assassinat du troisième calife, Uthman, en 656, et rythme le califat d'Ali (656-661), cousin et gendre du Prophète. Lui succède la première dynastie de l'histoire de l'Islam, celle des Omeyyades, qui reprend l'expansion pour transcender les divisions. C'est alors que s ...
Guide des Classiques : « Les Cavaliers » / Emmanuelle Tixier du Mesnil in L'Histoire, N° 493 (Mars 2022)
[article]
in L'Histoire > N° 493 (Mars 2022) . - p. 105
Titre : Guide des Classiques : « Les Cavaliers » Type de document : Livres, articles, périodiques Auteurs : Emmanuelle Tixier du Mesnil, Auteur Année de publication : 2022 Article en page(s) : p. 105 Langues : Français (fre) Mots-clés : livre lecture Kessel Afghanistan roman Note de contenu : En 1967 Joseph Kessel publiait un roman sur l'Afghanistan, dépeignant une terre restée à l'écart de la modernité. Une vision longtemps restée attachée à ce pays.
LA THÈSE
En 1956 Joseph Kessel est en Afghanistan pour le tournage d'un film de Pierre Schoendoerffer et Jacques Dupont dont il a écrit le scénario, La Passe du diable. Le sujet principal en est le bouzkachi, ce jeu équestre des steppes, d'origine mongole, particulièrement violent puisque tous les coups sont permis, au cours duquel des cavaliers se disputent la carcasse d'une chèvre décapitée pour aller la déposer dans un « cercle de justice » tracé sur le sol. Le film n'a qu'un succès d'estime, mais le jeu devient mondialement célèbre une dizaine d'années plus tard grâce au livre que lui consacre Joseph Kessel, Les Cavaliers, paru en 1967. Il retrouve en Afghanistan l'héroïsme sauvage ainsi que la puissance des lieux et des hommes qui étaient déjà au coeur de son oeuvre littéraire, notamment dans Le Lion, paru en 1958.
L'auteur, écrivain renommé, résistant, journaliste et aventurier, est alors une légende. Sa fresque afghane dresse le portrait du plus fameux tchopendoz (cavalier) de son temps, Ouroz, l'homme au rictus de loup, fils de Toursène, qui vient représenter la province de Maïmana lors du grand bouzkachi organisé par le roi Zaher Shah à Kaboul. Il s'y rend monté sur Jehol, le « cheval fou », la plus belle des bêtes dressées par son père, et secondé par Mokhi, le palefrenier à l'âme pure. Sur le point de remporter la victoire, il est gravement blessé à la jambe. Pour échapper à la femme médecin qui veut l'examiner, ce qui offense son sens de l'honneur, il entame un voyage christique de retour dans sa province, rongé par la fièvre et quasi mourant ; il garde toutefois suffisamment de cruauté et de rancoeur pour tenter de corrompre Mokhi, qu'une nomade pousse également à trahir son maître afin de s'emparer de Jehol. Le roman déroule ce terrible voyage de retour qui est aussi l'occasion de célébrer la beauté farouche du territoire afghan, de ses chevaux et de ses cavaliers.
CE QU'IL EN RESTE
Porté par une écriture magnifique et la puissance de l'intrigue, le roman dépeint une terre immuable, restée à l'écart de la modernité, gangrenée, comme Ouroz, par la violence, et les inégalités. Ce n'est pas sans rappeler la façon dont on considère aujourd'hui encore ce pays, lorsque l'on qualifie le régime des talibans de médiéval. Or l'Afghanistan, berceau autant que tombeau des empires, n'a jamais été à l'écart du monde, ni par sa géographie ni par son histoire. Exsangue après un demi-siècle au moins de guerres, d'invasions et de dévastations, le pays fait partie d'une histoire vaste, tumultueuse, et est autant le symbole de l'archaïsme politique que le spectre d'une modernité chaotique et brutale montrant les ravages de la loi du plus fort. Comme le bouzkachi, que les talibans n'ont pas osé abolir.
[article] Guide des Classiques : « Les Cavaliers » [Livres, articles, périodiques] / Emmanuelle Tixier du Mesnil, Auteur . - 2022 . - p. 105.
Langues : Français (fre)
in L'Histoire > N° 493 (Mars 2022) . - p. 105
Mots-clés : livre lecture Kessel Afghanistan roman Note de contenu : En 1967 Joseph Kessel publiait un roman sur l'Afghanistan, dépeignant une terre restée à l'écart de la modernité. Une vision longtemps restée attachée à ce pays.
LA THÈSE
En 1956 Joseph Kessel est en Afghanistan pour le tournage d'un film de Pierre Schoendoerffer et Jacques Dupont dont il a écrit le scénario, La Passe du diable. Le sujet principal en est le bouzkachi, ce jeu équestre des steppes, d'origine mongole, particulièrement violent puisque tous les coups sont permis, au cours duquel des cavaliers se disputent la carcasse d'une chèvre décapitée pour aller la déposer dans un « cercle de justice » tracé sur le sol. Le film n'a qu'un succès d'estime, mais le jeu devient mondialement célèbre une dizaine d'années plus tard grâce au livre que lui consacre Joseph Kessel, Les Cavaliers, paru en 1967. Il retrouve en Afghanistan l'héroïsme sauvage ainsi que la puissance des lieux et des hommes qui étaient déjà au coeur de son oeuvre littéraire, notamment dans Le Lion, paru en 1958.
L'auteur, écrivain renommé, résistant, journaliste et aventurier, est alors une légende. Sa fresque afghane dresse le portrait du plus fameux tchopendoz (cavalier) de son temps, Ouroz, l'homme au rictus de loup, fils de Toursène, qui vient représenter la province de Maïmana lors du grand bouzkachi organisé par le roi Zaher Shah à Kaboul. Il s'y rend monté sur Jehol, le « cheval fou », la plus belle des bêtes dressées par son père, et secondé par Mokhi, le palefrenier à l'âme pure. Sur le point de remporter la victoire, il est gravement blessé à la jambe. Pour échapper à la femme médecin qui veut l'examiner, ce qui offense son sens de l'honneur, il entame un voyage christique de retour dans sa province, rongé par la fièvre et quasi mourant ; il garde toutefois suffisamment de cruauté et de rancoeur pour tenter de corrompre Mokhi, qu'une nomade pousse également à trahir son maître afin de s'emparer de Jehol. Le roman déroule ce terrible voyage de retour qui est aussi l'occasion de célébrer la beauté farouche du territoire afghan, de ses chevaux et de ses cavaliers.
CE QU'IL EN RESTE
Porté par une écriture magnifique et la puissance de l'intrigue, le roman dépeint une terre immuable, restée à l'écart de la modernité, gangrenée, comme Ouroz, par la violence, et les inégalités. Ce n'est pas sans rappeler la façon dont on considère aujourd'hui encore ce pays, lorsque l'on qualifie le régime des talibans de médiéval. Or l'Afghanistan, berceau autant que tombeau des empires, n'a jamais été à l'écart du monde, ni par sa géographie ni par son histoire. Exsangue après un demi-siècle au moins de guerres, d'invasions et de dévastations, le pays fait partie d'une histoire vaste, tumultueuse, et est autant le symbole de l'archaïsme politique que le spectre d'une modernité chaotique et brutale montrant les ravages de la loi du plus fort. Comme le bouzkachi, que les talibans n'ont pas osé abolir.