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Auteur André Tchernia
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Faire une suggestion Affiner la rechercheL'Atelier des chercheurs - Rome et le vin : l'amphore, le tonneau et les « dolia » / André Tchernia in L'Histoire, N° 502 (Décembre 2022)
[article]
in L'Histoire > N° 502 (Décembre 2022) . - p. 58-63
Titre : L'Atelier des chercheurs - Rome et le vin : l'amphore, le tonneau et les « dolia » Type de document : Livres, articles, périodiques Auteurs : André Tchernia, Auteur Année de publication : 2022 Article en page(s) : p. 58-63 Langues : Français (fre) Mots-clés : Rome amphore vin bateaux jarre transport commerce tonneau Antiquité Note de contenu : Le vin, dans l'Antiquité, fut d'abord transporté dans des amphores, que les archéologues ont retrouvées par milliers. Mais l'utilisation du tonneau a été sous-estimée faute de restes archéologiques ; de plus il faut faire leur place aux dolia, ces grandes jarres qui ont permis, un temps, de rationaliser le transport du vin.
En 1974 le grand historien de la marine vénitienne Frederic C. Lane voyait dans le tonneau l'exemple même du progrès technique à incidence immédiate sur l'économie des transports maritimes : « A notre époque, l'emploi des conteneurs a révolutionné la marine marchande. Au Moyen Age, le passage des jarres antiques aux fûts de bois représentait une révolution du même ordre[1]. » Aujourd'hui, les historiens considèrent plutôt que cette révolution dans le transport du vin s'est faite sous l'Empire romain, de manière beaucoup plus progressive et compliquée.
L'avantage du tonneau sur l'amphore, le plus commun des récipients de transport antiques, est évident : l'argile de l'amphore pèse autant ou à peine moins que son contenu, là où le tonneau ne pèse qu'environ un dixième du poids du vin. De plus, les tonneaux antiques étant intérieurement poissés[2], le vin s'y conservait mieux que dans les fûts médiévaux.
Malheureusement pour l'archéologue, si la terre ...[article] L'Atelier des chercheurs - Rome et le vin : l'amphore, le tonneau et les « dolia » [Livres, articles, périodiques] / André Tchernia, Auteur . - 2022 . - p. 58-63.
Langues : Français (fre)
in L'Histoire > N° 502 (Décembre 2022) . - p. 58-63
Mots-clés : Rome amphore vin bateaux jarre transport commerce tonneau Antiquité Note de contenu : Le vin, dans l'Antiquité, fut d'abord transporté dans des amphores, que les archéologues ont retrouvées par milliers. Mais l'utilisation du tonneau a été sous-estimée faute de restes archéologiques ; de plus il faut faire leur place aux dolia, ces grandes jarres qui ont permis, un temps, de rationaliser le transport du vin.
En 1974 le grand historien de la marine vénitienne Frederic C. Lane voyait dans le tonneau l'exemple même du progrès technique à incidence immédiate sur l'économie des transports maritimes : « A notre époque, l'emploi des conteneurs a révolutionné la marine marchande. Au Moyen Age, le passage des jarres antiques aux fûts de bois représentait une révolution du même ordre[1]. » Aujourd'hui, les historiens considèrent plutôt que cette révolution dans le transport du vin s'est faite sous l'Empire romain, de manière beaucoup plus progressive et compliquée.
L'avantage du tonneau sur l'amphore, le plus commun des récipients de transport antiques, est évident : l'argile de l'amphore pèse autant ou à peine moins que son contenu, là où le tonneau ne pèse qu'environ un dixième du poids du vin. De plus, les tonneaux antiques étant intérieurement poissés[2], le vin s'y conservait mieux que dans les fûts médiévaux.
Malheureusement pour l'archéologue, si la terre ...Dossier : Rome - Du blé, du vin et des esclaves / André Tchernia in L'Histoire, N° 494 (Avril 2022)
[article]
in L'Histoire > N° 494 (Avril 2022) . - p. 52-57
Titre : Dossier : Rome - Du blé, du vin et des esclaves Type de document : Livres, articles, périodiques Auteurs : André Tchernia, Auteur Année de publication : 2022 Article en page(s) : p. 52-57 Langues : Français (fre) Mots-clés : Rome marchand esclaves échanges Gaulois Etat Note de contenu : Au fil de l'extension de l'empire, et en particulier après sa victoire sur Carthage, Rome a confirmé sa vocation maritime. Ses marchands ont progressivement mis en place un dense réseau par lequel transitent esclaves, vins, métaux et céréales, que les archéologues nous dévoilent petit à petit.
L'Histoire : Certains historiens ont vu dans l'évolution économique qui a accompagné et suivi les conquêtes de la république romaine une véritable mondialisation. Peut-on vraiment employer ce terme pour le système qui se met en place à partir du IIIe siècle av. J.-C.[1] ?
André Tchernia : Je ne récuse pas le terme. Pline l'Ancien l'a décrite avec une précision, un vocabulaire et un enthousiasme que l'on aurait pu, il y a encore peu de temps, appliquer au monde moderne. Qui doute, écrit-il en substance, que la grandeur de l'Empire romain a mis la Terre entière en commun et a amélioré la vie grâce au commerce des biens, faisant en sorte que ce qui restait auparavant caché (on serait presque tenté de traduire par « enclavé ») est devenu désormais d'un usage trivial ? Pour lui, la source de cet « empire-monde » est à chercher dans la grandeur du régime impérial et de la paix qu'il a imposée. Et l'archéologie confi ...
[article] Dossier : Rome - Du blé, du vin et des esclaves [Livres, articles, périodiques] / André Tchernia, Auteur . - 2022 . - p. 52-57.
Langues : Français (fre)
in L'Histoire > N° 494 (Avril 2022) . - p. 52-57
Mots-clés : Rome marchand esclaves échanges Gaulois Etat Note de contenu : Au fil de l'extension de l'empire, et en particulier après sa victoire sur Carthage, Rome a confirmé sa vocation maritime. Ses marchands ont progressivement mis en place un dense réseau par lequel transitent esclaves, vins, métaux et céréales, que les archéologues nous dévoilent petit à petit.
L'Histoire : Certains historiens ont vu dans l'évolution économique qui a accompagné et suivi les conquêtes de la république romaine une véritable mondialisation. Peut-on vraiment employer ce terme pour le système qui se met en place à partir du IIIe siècle av. J.-C.[1] ?
André Tchernia : Je ne récuse pas le terme. Pline l'Ancien l'a décrite avec une précision, un vocabulaire et un enthousiasme que l'on aurait pu, il y a encore peu de temps, appliquer au monde moderne. Qui doute, écrit-il en substance, que la grandeur de l'Empire romain a mis la Terre entière en commun et a amélioré la vie grâce au commerce des biens, faisant en sorte que ce qui restait auparavant caché (on serait presque tenté de traduire par « enclavé ») est devenu désormais d'un usage trivial ? Pour lui, la source de cet « empire-monde » est à chercher dans la grandeur du régime impérial et de la paix qu'il a imposée. Et l'archéologie confi ...