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Auteur Marilyn Nicoud
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Faire une suggestion Affiner la rechercheL'Atelier des CHERCHEURS - Des médecins dans la cité / Marilyn Nicoud in L'Histoire, N° 496 (Juin 2022)
in L'Histoire > N° 496 (Juin 2022) . - p. 70-75
Titre : L'Atelier des CHERCHEURS - Des médecins dans la cité Type de document : Livres, articles, périodiques Auteurs : Marilyn Nicoud, Auteur Année de publication : 2022 Article en page(s) : p. 70-75 Langues : Français (fre) Mots-clés : Moyen Age médecins pouls chirurgiens apothicaires empiriques barbiers peste amende Note de contenu :
Dès le XIIe siècle, dans les cités italiennes, la pratique de la médecine se professionnalise et des mesures de santé publique sont mises en place. Tous ces praticiens vont devoir affronter la peste de 1348.
Les idées reçues véhiculent l'image d'un Moyen Age sans hygiène ni préoccupation sanitaire ; une période où les médecins seraient, au mieux, sous la plume acérée d'un Pétrarque, des rhéteurs sans panache, au pire, des charlatans. Le portrait que permettent de dresser la riche documentation des cités italiennes et la production textuelle des savants est plus nuancé.
Même si elle n'est pas la seule, l'Italie réunit dès le XIIe-XIIIe siècle toutes les conditions propices au développement de la médecine : de nombreuses villes, une assez forte alphabétisation, des centres de pouvoir et de culture, un essor économique et surtout des universités. Dans les facultés, à partir du XIIIe siècle, la discipline médicale est enseignée sur la base d'un corpus d'oeuvres issues de l'ample mouvement de traduction de textes grecs et de langue arabe en latin, initié au monastère du Mont-Cassin au XIe siècle et poursuivi à Tolède au XIIe. La médecine revendique dès lors un statut ...
[article] L'Atelier des CHERCHEURS - Des médecins dans la cité [Livres, articles, périodiques] / Marilyn Nicoud, Auteur . - 2022 . - p. 70-75.
Langues : Français (fre)
in L'Histoire > N° 496 (Juin 2022) . - p. 70-75
Mots-clés : Moyen Age médecins pouls chirurgiens apothicaires empiriques barbiers peste amende Note de contenu :
Dès le XIIe siècle, dans les cités italiennes, la pratique de la médecine se professionnalise et des mesures de santé publique sont mises en place. Tous ces praticiens vont devoir affronter la peste de 1348.
Les idées reçues véhiculent l'image d'un Moyen Age sans hygiène ni préoccupation sanitaire ; une période où les médecins seraient, au mieux, sous la plume acérée d'un Pétrarque, des rhéteurs sans panache, au pire, des charlatans. Le portrait que permettent de dresser la riche documentation des cités italiennes et la production textuelle des savants est plus nuancé.
Même si elle n'est pas la seule, l'Italie réunit dès le XIIe-XIIIe siècle toutes les conditions propices au développement de la médecine : de nombreuses villes, une assez forte alphabétisation, des centres de pouvoir et de culture, un essor économique et surtout des universités. Dans les facultés, à partir du XIIIe siècle, la discipline médicale est enseignée sur la base d'un corpus d'oeuvres issues de l'ample mouvement de traduction de textes grecs et de langue arabe en latin, initié au monastère du Mont-Cassin au XIe siècle et poursuivi à Tolède au XIIe. La médecine revendique dès lors un statut ...
in L'Histoire > N° 509-510 (Juillet-Août 2023) . - p. 56-60
Titre : Du côté des médecins - La grande peur de la contagion Type de document : Livres, articles, périodiques Auteurs : Marilyn Nicoud, Auteur Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 56-60 Langues : Français (fre) Mots-clés : peste médecin contagion mesures sanitaires infection Note de contenu : Même si les causes de la maladie sont encore mal connues et les remèdes, inefficaces, les médecins, dès le XIVe siècle, ont cherché, appuyés par les villes, à mettre en oeuvre des mesures sanitaires nouvelles pour empêcher la propagation de l'épidémie.
Si la peste n'est pas une maladie interhumaine, sinon dans sa forme pulmonaire, elle n'en a pas moins été longtemps perçue comme transmissible. Dès le milieu du XIVe siècle, les textes médicaux et les autorités publiques évoquent en effet une « maladie contagieuse » (morbus contagiosus). Mais encore faut-il s'entendre sur le sens du mot, qui n'a rien à voir avec les théories microbiennes. Selon les conceptions médicales antiques et médiévales, le terme désigne un contact qui s'opère aussi bien par le toucher que par le regard, les objets contaminés ou encore les exhalaisons des malades. Loin d'être opposées, infection et contagion se complètent comme agent pathogène et facteur de transmission : l'air putréfié est le responsable des épidémies. Il est pensé comme corrompu dans sa substance par toute une série de causes hiérarchisées : des plus lointaines (une conjonction astrale) aux plus proches, telles des vapeurs putrides venues des marais, des entrailles de la terre ou de ...
[article] Du côté des médecins - La grande peur de la contagion [Livres, articles, périodiques] / Marilyn Nicoud, Auteur . - 2023 . - p. 56-60.
Langues : Français (fre)
in L'Histoire > N° 509-510 (Juillet-Août 2023) . - p. 56-60
Mots-clés : peste médecin contagion mesures sanitaires infection Note de contenu : Même si les causes de la maladie sont encore mal connues et les remèdes, inefficaces, les médecins, dès le XIVe siècle, ont cherché, appuyés par les villes, à mettre en oeuvre des mesures sanitaires nouvelles pour empêcher la propagation de l'épidémie.
Si la peste n'est pas une maladie interhumaine, sinon dans sa forme pulmonaire, elle n'en a pas moins été longtemps perçue comme transmissible. Dès le milieu du XIVe siècle, les textes médicaux et les autorités publiques évoquent en effet une « maladie contagieuse » (morbus contagiosus). Mais encore faut-il s'entendre sur le sens du mot, qui n'a rien à voir avec les théories microbiennes. Selon les conceptions médicales antiques et médiévales, le terme désigne un contact qui s'opère aussi bien par le toucher que par le regard, les objets contaminés ou encore les exhalaisons des malades. Loin d'être opposées, infection et contagion se complètent comme agent pathogène et facteur de transmission : l'air putréfié est le responsable des épidémies. Il est pensé comme corrompu dans sa substance par toute une série de causes hiérarchisées : des plus lointaines (une conjonction astrale) aux plus proches, telles des vapeurs putrides venues des marais, des entrailles de la terre ou de ...
