[article] in Santé mentale > 267 (Avril 2022) . - p. 18-22 Titre : | Les scarifications ; un appel à l'aide ? | Type de document : | Livres, articles, périodiques | Auteurs : | Adrien Cascarino | Année de publication : | 2022 | Article en page(s) : | p. 18-22 | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | Adolescent Automutilation Enveloppe psycho corporelle Passage à l'acte Présentations de cas Pulsion Relations entre professionnels de santé et patients | Résumé : | Les scarifications à l'adolescence peuvent être comprises comme des agirs auto-agressifs qui permettent de convoquer le spectateur, d'exiger son attention, notamment lorsque l'adolescent se sent cantonné à une place d'enfant qui désavoue ses éprouvés corporels. Illustration avec Lucie, 16 ans, qui ne veut plus être une «enfant sage»...
Certaines scarifications sont explicitement effectuées pour prouver une souffrance et s'assurer de la présence d'un interlocuteur, comme le formule cette patiente à une infirmière «Ça sert à quoi d'avoir des pansements partout si vous ne venez pas nous voir». Pour de nombreux soignants en psychiatrie, la scarification est souvent une manière de «réclamer de l'attention» ou «d'appeler à l'aide». Le corps, et plus particulièrement la cicatrice, seraient les témoins «historiques de l'évènement psychique traversé» et de rentables supports de discussion entre l'adolescent et le soignant. Ces marques attestent ainsi de la souffrance vécue en épargnant à l'adolescent le risque d'une adresse directe. Louise Pembroke, une patiente qui s'est scarifiée pendant de nombreuses années, le formule très clairement : «Tout ce que je voulais, c'est que quelqu'un remarque [que je me scarifiais] sans avoir à le dire. Tu as besoin d'attention, il y a quelque chose qui ne va pas du tout, mais tu ne peux pas dire à personne "écoute, j'ai besoin de ton aide", alors tu le dis d'une autre manière». [...] |
[article] Les scarifications ; un appel à l'aide ? [Livres, articles, périodiques] / Adrien Cascarino . - 2022 . - p. 18-22. Langues : Français ( fre) in Santé mentale > 267 (Avril 2022) . - p. 18-22 Mots-clés : | Adolescent Automutilation Enveloppe psycho corporelle Passage à l'acte Présentations de cas Pulsion Relations entre professionnels de santé et patients | Résumé : | Les scarifications à l'adolescence peuvent être comprises comme des agirs auto-agressifs qui permettent de convoquer le spectateur, d'exiger son attention, notamment lorsque l'adolescent se sent cantonné à une place d'enfant qui désavoue ses éprouvés corporels. Illustration avec Lucie, 16 ans, qui ne veut plus être une «enfant sage»...
Certaines scarifications sont explicitement effectuées pour prouver une souffrance et s'assurer de la présence d'un interlocuteur, comme le formule cette patiente à une infirmière «Ça sert à quoi d'avoir des pansements partout si vous ne venez pas nous voir». Pour de nombreux soignants en psychiatrie, la scarification est souvent une manière de «réclamer de l'attention» ou «d'appeler à l'aide». Le corps, et plus particulièrement la cicatrice, seraient les témoins «historiques de l'évènement psychique traversé» et de rentables supports de discussion entre l'adolescent et le soignant. Ces marques attestent ainsi de la souffrance vécue en épargnant à l'adolescent le risque d'une adresse directe. Louise Pembroke, une patiente qui s'est scarifiée pendant de nombreuses années, le formule très clairement : «Tout ce que je voulais, c'est que quelqu'un remarque [que je me scarifiais] sans avoir à le dire. Tu as besoin d'attention, il y a quelque chose qui ne va pas du tout, mais tu ne peux pas dire à personne "écoute, j'ai besoin de ton aide", alors tu le dis d'une autre manière». [...] |
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