[article] in L'Histoire > N° 500 (Octobre 2022) . - p. 36-45 Titre : | Dossier - Les pirates, l'État et la guerre sur mer | Type de document : | Livres, articles, périodiques | Auteurs : | Renaud Morieux, Auteur | Année de publication : | 2022 | Article en page(s) : | p. 36-45 | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | mer océan droits règles hors la loi amnistie | Note de contenu : | XVIe-XVIIIe siècle. Les ambitions océaniques des puissances européennes lancent sur l'eau des milliers de bateaux, transformant l'Atlantique en un monde d'opportunités. Un monde dangereux, aussi, où se prolongent les guerres continentales. Engagés par les États ou guidés par leur profit, des individus passent maîtres dans l'art de faire du butin : les corsaires et les pirates.
A partir de la fin du Moyen Age les puissances maritimes européennes développent des ambitions océaniques et impériales grandissantes, stimulant la compétition entre France, Angleterre, Espagne ou Provinces-Unies pour le contrôle des mers du globe et des richesses coloniales. Ce mouvement entraîne également un besoin croissant de précision du droit de la mer et du « droit des gens » (nom du droit international avant le XIXe siècle). Les juristes des XVIe et XVIIe siècles, comme Suarez, Gentili, Grotius, Selden ou Pufendorf, s'interrogent alors sur les limites de la souveraineté étatique sur les océans et sur les manières de contenir la violence en temps de guerre. Ils fixent en particulier des lignes de partage entre les acteurs admis à commercer en mer, à faire la guerre ou à simplement naviguer sans subir le risque d'être attaqués.
La guerre en mer, comme sur terre, répond donc à des règles. Loin d'être un espace de non-droit, les océans n'échappent pas à la juridicisation ...
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[article] Dossier - Les pirates, l'État et la guerre sur mer [Livres, articles, périodiques] / Renaud Morieux, Auteur . - 2022 . - p. 36-45. Langues : Français ( fre) in L'Histoire > N° 500 (Octobre 2022) . - p. 36-45 Mots-clés : | mer océan droits règles hors la loi amnistie | Note de contenu : | XVIe-XVIIIe siècle. Les ambitions océaniques des puissances européennes lancent sur l'eau des milliers de bateaux, transformant l'Atlantique en un monde d'opportunités. Un monde dangereux, aussi, où se prolongent les guerres continentales. Engagés par les États ou guidés par leur profit, des individus passent maîtres dans l'art de faire du butin : les corsaires et les pirates.
A partir de la fin du Moyen Age les puissances maritimes européennes développent des ambitions océaniques et impériales grandissantes, stimulant la compétition entre France, Angleterre, Espagne ou Provinces-Unies pour le contrôle des mers du globe et des richesses coloniales. Ce mouvement entraîne également un besoin croissant de précision du droit de la mer et du « droit des gens » (nom du droit international avant le XIXe siècle). Les juristes des XVIe et XVIIe siècles, comme Suarez, Gentili, Grotius, Selden ou Pufendorf, s'interrogent alors sur les limites de la souveraineté étatique sur les océans et sur les manières de contenir la violence en temps de guerre. Ils fixent en particulier des lignes de partage entre les acteurs admis à commercer en mer, à faire la guerre ou à simplement naviguer sans subir le risque d'être attaqués.
La guerre en mer, comme sur terre, répond donc à des règles. Loin d'être un espace de non-droit, les océans n'échappent pas à la juridicisation ...
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