[article] in L'Histoire > N° 501 (Novembre 2022) . - p. 12-19 Titre : | Evénement : Bobigny, 1972 : le procès de l'avortement | Type de document : | Livres, articles, périodiques | Auteurs : | Bibia Pavard, Auteur | Année de publication : | 2022 | Article en page(s) : | p. 12-19 | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | viol avortement procès Marie-Claire Chevalier mineur loi Veil 1972 | Note de contenu : |
Il y a cinquante ans se sont tenus à Bobigny les procès de la jeune Marie-Claire Chevalier, de sa mère et de celles qui les ont aidées. Leur avocate Gisèle Halimi en a fait une tribune pour la liberté d'avorter. Ses papiers viennent d'être versés aux Archives nationales et permettent de mesurer l'ampleur des soutiens reçus par les accusées.
En octobre et novembre 1972, au tribunal de Bobigny, se joue le destin de cinq femmes, mais aussi celui de la loi qui pénalise l'avortement depuis 1920. Les procès de Bobigny révèlent au grand public le drame vécu par Marie-Claire Chevalier, qui, enceinte à 16 ans à la suite d'un viol, a mis fin clandestinement à sa grossesse, aidée par sa mère et ses collègues. Ils offrent à celles et ceux qui se battent pour le droit d'avorter, dans un cadre sûr et médicalisé, une formidable caisse de résonance.
Agir clandestinement
« Je savais que je courais beaucoup de risques mais Marie-Claire avait décidé qu'elle ne voulait pas de cet enfant. [...] J'ai vécu cela moi aussi, je le vis encore, les humiliations, les affronts. Mère célibataire, montrée du doigt. Alors en aucun cas j'aurais permis que ma fille subisse le calvaire que j'ai subi. » Le 8 novembre 1972 Michèle Chevalier, 38 ans, employée à la RATP, mère de trois filles, comparaît devan ...
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[article] Evénement : Bobigny, 1972 : le procès de l'avortement [Livres, articles, périodiques] / Bibia Pavard, Auteur . - 2022 . - p. 12-19. Langues : Français ( fre) in L'Histoire > N° 501 (Novembre 2022) . - p. 12-19 Mots-clés : | viol avortement procès Marie-Claire Chevalier mineur loi Veil 1972 | Note de contenu : |
Il y a cinquante ans se sont tenus à Bobigny les procès de la jeune Marie-Claire Chevalier, de sa mère et de celles qui les ont aidées. Leur avocate Gisèle Halimi en a fait une tribune pour la liberté d'avorter. Ses papiers viennent d'être versés aux Archives nationales et permettent de mesurer l'ampleur des soutiens reçus par les accusées.
En octobre et novembre 1972, au tribunal de Bobigny, se joue le destin de cinq femmes, mais aussi celui de la loi qui pénalise l'avortement depuis 1920. Les procès de Bobigny révèlent au grand public le drame vécu par Marie-Claire Chevalier, qui, enceinte à 16 ans à la suite d'un viol, a mis fin clandestinement à sa grossesse, aidée par sa mère et ses collègues. Ils offrent à celles et ceux qui se battent pour le droit d'avorter, dans un cadre sûr et médicalisé, une formidable caisse de résonance.
Agir clandestinement
« Je savais que je courais beaucoup de risques mais Marie-Claire avait décidé qu'elle ne voulait pas de cet enfant. [...] J'ai vécu cela moi aussi, je le vis encore, les humiliations, les affronts. Mère célibataire, montrée du doigt. Alors en aucun cas j'aurais permis que ma fille subisse le calvaire que j'ai subi. » Le 8 novembre 1972 Michèle Chevalier, 38 ans, employée à la RATP, mère de trois filles, comparaît devan ...
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