[article] in L'Histoire > N° 502 (Décembre 2022) . - p. 70-75 Titre : | L'Atelier des chercheurs - XIIIe-XXIe siècle : quand les coups étaient permis | Type de document : | Livres, articles, périodiques | Auteurs : | Elisabeth Lusset, Auteur | Année de publication : | 2022 | Article en page(s) : | p. 70-75 | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | France châtiments enfant éducation loi 2019 fessée 13ème siècle | Note de contenu : | La loi du 10 juillet 2019 interdit en France aux parents d'utiliser les châtiments corporels ou l'humiliation. Une véritable rupture, tant ces pratiques coercitives au sein des foyers ont longtemps été considérées comme légitimes.
Qui aime bien, châtie bien. Cet adage d'inspiration biblique établit un lien intime entre violence et amour. « Corriger », c'est-à-dire « redresser ce qui est tordu », si besoin par la violence, est un devoir qui incombe au chef de famille, mais aussi à tout détenteur de l'autorité dans des institutions qui reprennent le modèle familial (monastère, école, etc.). Jusqu'à une époque très récente en France, ces pratiques punitives, exercées par le mari sur sa femme ou par les parents sur leurs enfants, semblaient nécessaires au maintien de l'ordre.
Sous l'Ancien Régime les parents négligents sont tenus responsables des délits de leurs enfants. Les prédicateurs médiévaux les mettaient en garde en racontant une fable d'Ésope, dans laquelle un enfant mal éduqué suscite, par ses bêtises, le rire paternel. L'enfant grandit et commet tant de crimes qu'il finit par être condamné à la pendaison. Sur la potence, le fils se penche vers son père, il lui tranche le nez avec ses dents et dé ... |
[article] L'Atelier des chercheurs - XIIIe-XXIe siècle : quand les coups étaient permis [Livres, articles, périodiques] / Elisabeth Lusset, Auteur . - 2022 . - p. 70-75. Langues : Français ( fre) in L'Histoire > N° 502 (Décembre 2022) . - p. 70-75 Mots-clés : | France châtiments enfant éducation loi 2019 fessée 13ème siècle | Note de contenu : | La loi du 10 juillet 2019 interdit en France aux parents d'utiliser les châtiments corporels ou l'humiliation. Une véritable rupture, tant ces pratiques coercitives au sein des foyers ont longtemps été considérées comme légitimes.
Qui aime bien, châtie bien. Cet adage d'inspiration biblique établit un lien intime entre violence et amour. « Corriger », c'est-à-dire « redresser ce qui est tordu », si besoin par la violence, est un devoir qui incombe au chef de famille, mais aussi à tout détenteur de l'autorité dans des institutions qui reprennent le modèle familial (monastère, école, etc.). Jusqu'à une époque très récente en France, ces pratiques punitives, exercées par le mari sur sa femme ou par les parents sur leurs enfants, semblaient nécessaires au maintien de l'ordre.
Sous l'Ancien Régime les parents négligents sont tenus responsables des délits de leurs enfants. Les prédicateurs médiévaux les mettaient en garde en racontant une fable d'Ésope, dans laquelle un enfant mal éduqué suscite, par ses bêtises, le rire paternel. L'enfant grandit et commet tant de crimes qu'il finit par être condamné à la pendaison. Sur la potence, le fils se penche vers son père, il lui tranche le nez avec ses dents et dé ... |
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