[article] in Santé mentale > 284 (Janvier 2024) . - p. 60-65 Titre : | Quand la parole de l'autre nous saisit | Type de document : | Livres, articles, périodiques | Auteurs : | Priscille De Thé | Année de publication : | 2024 | Article en page(s) : | p. 60-65 | Note générale : | Cet article fait partie du dossier " Je vous écoute... ". | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | Effondrement psychique Éprouvé corporel attitude du professionnel cas clinique contre transfert effondrement psychique émotion relation thérapeutique soignant souffrance psychique traumatisme psychique | Résumé : | À l'écoute de la souffrance extrême, comme celle de la torture, les cliniciens doivent observer une certaine « hygiène soignante » faite de vigilance et de douceur et penser leur propre écologie du soin.
Le traumatisme est souvent la conséquence, ou le signe, d'une réaction impossible - une parole, un cri, un geste - qui n'a pas pu avoir lieu au moment d'un évènement traumatique. Lorsque la personne victime tente d'exprimer son vécu auprès d'un professionnel, ce dernier est parfois saisi à son tour. Comment faire, en tant que soignant, quand on est arrêté, figé par le récit de cet autre, par son corps, et par son silence parfois ? Comment trouver une autre voie, quand la parole de l'autre nous saisit ? Comment rester ? Est-il vraiment possible d'aller bien, en tant que soignants avec cet excès d'émotions ? Faudrait-il, parfois, partir ? Il n'y a bien sûr pas de réponse universelle.
Mon propos se base sur ma pratique de psychologue clinicienne à Parcours d'exil où j'ai d'abord accueilli des personnes souffrant d'états de stress post-traumatiques sévères liés à la torture et l'exil, avec mes collègues médecins et ostéopathes. Puis l'association a développé Résonances, une plateforme dédiée aux professionnels qui accompagnent les personnes en demande d'asile. Depuis deux ans, mes missions se sont déplacées : je soutiens par téléphone et en visio des intervenants confrontés quotidiennement à des souffrances extrêmes. |
[article] Quand la parole de l'autre nous saisit [Livres, articles, périodiques] / Priscille De Thé . - 2024 . - p. 60-65. Cet article fait partie du dossier " Je vous écoute... ". Langues : Français ( fre) in Santé mentale > 284 (Janvier 2024) . - p. 60-65 Mots-clés : | Effondrement psychique Éprouvé corporel attitude du professionnel cas clinique contre transfert effondrement psychique émotion relation thérapeutique soignant souffrance psychique traumatisme psychique | Résumé : | À l'écoute de la souffrance extrême, comme celle de la torture, les cliniciens doivent observer une certaine « hygiène soignante » faite de vigilance et de douceur et penser leur propre écologie du soin.
Le traumatisme est souvent la conséquence, ou le signe, d'une réaction impossible - une parole, un cri, un geste - qui n'a pas pu avoir lieu au moment d'un évènement traumatique. Lorsque la personne victime tente d'exprimer son vécu auprès d'un professionnel, ce dernier est parfois saisi à son tour. Comment faire, en tant que soignant, quand on est arrêté, figé par le récit de cet autre, par son corps, et par son silence parfois ? Comment trouver une autre voie, quand la parole de l'autre nous saisit ? Comment rester ? Est-il vraiment possible d'aller bien, en tant que soignants avec cet excès d'émotions ? Faudrait-il, parfois, partir ? Il n'y a bien sûr pas de réponse universelle.
Mon propos se base sur ma pratique de psychologue clinicienne à Parcours d'exil où j'ai d'abord accueilli des personnes souffrant d'états de stress post-traumatiques sévères liés à la torture et l'exil, avec mes collègues médecins et ostéopathes. Puis l'association a développé Résonances, une plateforme dédiée aux professionnels qui accompagnent les personnes en demande d'asile. Depuis deux ans, mes missions se sont déplacées : je soutiens par téléphone et en visio des intervenants confrontés quotidiennement à des souffrances extrêmes. |
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