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Avec douceur ou ... en douceur ?. Le jeu des pratiques douces. [Dossier : Gymnastiques douces 2. Analyses critiques !] / Bernard René in Pratiques corporelles, N°56 (Octobre 1982)

Public ISBD [article]  in Pratiques corporelles > N°56 (Octobre 1982) . - p. 21-31 Titre : Avec douceur ou ... en douceur ?. Le jeu des pratiques douces. [Dossier : Gymnastiques douces 2. Analyses critiques !] Type de document : Livres, articles, périodiques Auteurs : Bernard René, Auteur Année de publication : 1982 Article en page(s) : p. 21-31 Langues : Français (fre) Résumé : Sans doute y a-t-il quelque paradoxe à tenter de parler de ce qui ne peut que se vivre. Les praticiens sérieux seront agacés de ce nouveau discours. Je dis bien les praticiens sérieux et non les charlatans du tapis qui prospèrent sur la détresse des autres et font argent du corps-marchandise. Depuis qu'il est à la mode de consommer du stage, il paraît que ça se vend bien et que ça peut rapporter gros... sauf au fisc ! Par praticien sérieux j'entends ceux qui se sont engagés à fond dans une recherche, savent après des années d'expérience en situer les bienfaits, veulent en faire profiter les autres et tentent de leur apporter modestement leur aide. Il paraît qu'il y en a ! Ils vivent encore plus pour cet art que de cet art. Ils en font un art de vivre. Un art et pas seulement un métier. Mais qui distinguera ? Seules votre expérience, votre vigilance vous y aideront chacun reconnaîtra les siens... Comment donc un "profane" pourrait-il parler de ces pratiques qu'il ne connaît pas parce qu'il ne les vit pas ? Inutile de rétorquer que la poule n'est pas toujours apte à juger de la qualité d'une omelette. Ce ne serait qu'une pirouette verbale. Je me contenterai donc d'essayer de situer ces pratiques : d'écouter leur discours, de voir à quelle demande elles répondent, dans quel contexte socio-historique elles sont produites et quels problèmes cela soulève. Une demande n'est jamais un phénomène isolé : elle est le produit d'une situation, elle répond à des incitations et témoigne de manières de réagir, de penser et d'être au monde. Par delà, elle révèle des appartenances, des représentations, des significations et des choix cachés. Au creux de cette vague douce transparaissent de ces dimensions profondes où nous prenons nos mesures, de ces questions sans réponse mais qui méritent qu'on y réfléchisse et qui en tous cas nous interrogent. [article] Avec douceur ou ... en douceur ?. Le jeu des pratiques douces. [Dossier : Gymnastiques douces 2. Analyses critiques !] [Livres, articles, périodiques] / Bernard René, Auteur . - 1982 . - p. 21-31. Langues : Français (fre) in Pratiques corporelles > N°56 (Octobre 1982) . - p. 21-31 Résumé : Sans doute y a-t-il quelque paradoxe à tenter de parler de ce qui ne peut que se vivre. Les praticiens sérieux seront agacés de ce nouveau discours. Je dis bien les praticiens sérieux et non les charlatans du tapis qui prospèrent sur la détresse des autres et font argent du corps-marchandise. Depuis qu'il est à la mode de consommer du stage, il paraît que ça se vend bien et que ça peut rapporter gros... sauf au fisc ! Par praticien sérieux j'entends ceux qui se sont engagés à fond dans une recherche, savent après des années d'expérience en situer les bienfaits, veulent en faire profiter les autres et tentent de leur apporter modestement leur aide. Il paraît qu'il y en a ! Ils vivent encore plus pour cet art que de cet art. Ils en font un art de vivre. Un art et pas seulement un métier. Mais qui distinguera ? Seules votre expérience, votre vigilance vous y aideront chacun reconnaîtra les siens... Comment donc un "profane" pourrait-il parler de ces pratiques qu'il ne connaît pas parce qu'il ne les vit pas ? Inutile de rétorquer que la poule n'est pas toujours apte à juger de la qualité d'une omelette. Ce ne serait qu'une pirouette verbale. Je me contenterai donc d'essayer de situer ces pratiques : d'écouter leur discours, de voir à quelle demande elles répondent, dans quel contexte socio-historique elles sont produites et quels problèmes cela soulève. Une demande n'est jamais un phénomène isolé : elle est le produit d'une situation, elle répond à des incitations et témoigne de manières de réagir, de penser et d'être au monde. Par delà, elle révèle des appartenances, des représentations, des significations et des choix cachés. Au creux de cette vague douce transparaissent de ces dimensions profondes où nous prenons nos mesures, de ces questions sans réponse mais qui méritent qu'on y réfléchisse et qui en tous cas nous interrogent.