[article] in Les Dossiers de l'Obstétrique > 523 (mai 2022) . - p. 29-37 Titre : | Covid-19 et grossesse : risque d'infection materno-foetale | Type de document : | Livres, articles, périodiques | Auteurs : | Olivier Picone | Année de publication : | 2022 | Article en page(s) : | p. 29-37 | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | COVID-19 Grossesse Transmission verticale de maladie infectieuse Femmes enceintes Vaccination SARS-CoV-2 | Résumé : | La COVID est une maladie grave pendant la grossesse. En effet, par rapport à des femmes non enceintes du même âge, les femmes enceintes ont plus de risque d'aller en soins intensifs et d'avoir une ventilation mécanique. La COVID peut également engendrer des atteintes placentaires, soit par l'inflammation générale, soit par l'atteinte du virus. Toutefois, atteinte placentaire ne signifie pas forcément qu'il y a atteinte foetale. Le risque de transmission maternelle semble quant à lui se produire lorsque la patiente fait une forme grave.
L'hospitalisation ne doit pas être systématique. Elle est préconisée dans le cas où la patiente désature en air ambiant, en cas de tachypnée supérieure à 22 cycles par minute, en cas d'atteinte basse, ou s'il y a des comorbidités en plus de la grossesse. Si la patiente n'est pas hospitalisée, il faut évidemment qu'elle s'en tienne aux principes habituels d'isolement et de port du masque, et l'éduquer sur les signes qui doivent l'amener à reconsulter. Elle est contactée toutes les 24 à 48 heures pendant une semaine pour vraiment dépister le risque d'aggravation secondaire. Pour ce qui est de l'accouchement, la voie basse est possible, selon l'état maternel.
Aucun traitement n'a fait preuve de son efficacité jusqu'à maintenant. Seul un traitement symptomatique est mis en place, et une anticoagulation est toutefois requise et doit être corrélée aux risques thrombogènes individuels.
La SARS-CoV-2 représente un vrai défi pour la femme enceinte, avec un risque maternel qui est avéré. Cela requiert une organisation et une prise en charge qui est maintenant assez bien réglée. Le risque de maladie thromboembolique, de pré-éclampsie, d'hémorragie du post-partum notamment quand la patiente accouche dans la phase aiguë... sont autant de choses auxquelles il faut faire particulièrement attention. La vaccination est par conséquent hautement préconisée chez la femme enceinte pour réduire tous ces risques, d'autant plus qu'il est désormais clair que le vaccin n'a pas d'effet délétère pendant la grossesse. |
[article] Covid-19 et grossesse : risque d'infection materno-foetale [Livres, articles, périodiques] / Olivier Picone . - 2022 . - p. 29-37. Langues : Français ( fre) in Les Dossiers de l'Obstétrique > 523 (mai 2022) . - p. 29-37 Mots-clés : | COVID-19 Grossesse Transmission verticale de maladie infectieuse Femmes enceintes Vaccination SARS-CoV-2 | Résumé : | La COVID est une maladie grave pendant la grossesse. En effet, par rapport à des femmes non enceintes du même âge, les femmes enceintes ont plus de risque d'aller en soins intensifs et d'avoir une ventilation mécanique. La COVID peut également engendrer des atteintes placentaires, soit par l'inflammation générale, soit par l'atteinte du virus. Toutefois, atteinte placentaire ne signifie pas forcément qu'il y a atteinte foetale. Le risque de transmission maternelle semble quant à lui se produire lorsque la patiente fait une forme grave.
L'hospitalisation ne doit pas être systématique. Elle est préconisée dans le cas où la patiente désature en air ambiant, en cas de tachypnée supérieure à 22 cycles par minute, en cas d'atteinte basse, ou s'il y a des comorbidités en plus de la grossesse. Si la patiente n'est pas hospitalisée, il faut évidemment qu'elle s'en tienne aux principes habituels d'isolement et de port du masque, et l'éduquer sur les signes qui doivent l'amener à reconsulter. Elle est contactée toutes les 24 à 48 heures pendant une semaine pour vraiment dépister le risque d'aggravation secondaire. Pour ce qui est de l'accouchement, la voie basse est possible, selon l'état maternel.
Aucun traitement n'a fait preuve de son efficacité jusqu'à maintenant. Seul un traitement symptomatique est mis en place, et une anticoagulation est toutefois requise et doit être corrélée aux risques thrombogènes individuels.
La SARS-CoV-2 représente un vrai défi pour la femme enceinte, avec un risque maternel qui est avéré. Cela requiert une organisation et une prise en charge qui est maintenant assez bien réglée. Le risque de maladie thromboembolique, de pré-éclampsie, d'hémorragie du post-partum notamment quand la patiente accouche dans la phase aiguë... sont autant de choses auxquelles il faut faire particulièrement attention. La vaccination est par conséquent hautement préconisée chez la femme enceinte pour réduire tous ces risques, d'autant plus qu'il est désormais clair que le vaccin n'a pas d'effet délétère pendant la grossesse. |
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