[article] in L'Histoire > N° 509-510 (Juillet-Août 2023) . - p. 14-17 Titre : | Antiquité - Ces pestes qui n'en étaient pas | Type de document : | Livres, articles, périodiques | Auteurs : | Benoît Rossignol, Auteur | Année de publication : | 2023 | Article en page(s) : | p. 14-17 | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | peste mort maladie peste noire fléau | Note de contenu : | Nombreuses sont les fausses pestes qui ont ravagé les mondes anciens. La mieux documentée est la « peste antonine », qui bouleversa Rome à partir de 166. Galien en fut le témoin impuissant.
Au coeur de l'été 165, une maladie ravagea Smyrne, ville d'Asie Mineure qui appartenait à l'Empire romain alors dirigé par Marc Aurèle et son frère adoptif Lucius Verus. Le rhéteur Aelius Aristide, à la santé fragile, est frappé après toute sa maisonnée. Il en a laissé un récit saisissant dans ses Discours sacrés, véritable autobiographie médicale. Au coeur d'une nuit de fièvre, le salut lui vint d'Athéna. La déesse lui apparut, lui assurant que les poèmes d'Homère n'étaient pas un mythe - et qu'il fallait donc s'inspirer du courage des héros -, et parvint à le guérir.
Des traces ténues, mais certaines
Un an plus tard, au moment du retour triomphal de Lucius Verus, vainqueur en Orient des Parthes, la maladie dévasta Rome. Par la suite on considéra que l'armée avait ramené avec elle la maladie dans l'empire après la prise de Séleucie du Tigre, en Mésopotamie. Une vision sans doute trop simpliste, même si les déplacements militaires des année ...
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[article] Antiquité - Ces pestes qui n'en étaient pas [Livres, articles, périodiques] / Benoît Rossignol, Auteur . - 2023 . - p. 14-17. Langues : Français ( fre) in L'Histoire > N° 509-510 (Juillet-Août 2023) . - p. 14-17 Mots-clés : | peste mort maladie peste noire fléau | Note de contenu : | Nombreuses sont les fausses pestes qui ont ravagé les mondes anciens. La mieux documentée est la « peste antonine », qui bouleversa Rome à partir de 166. Galien en fut le témoin impuissant.
Au coeur de l'été 165, une maladie ravagea Smyrne, ville d'Asie Mineure qui appartenait à l'Empire romain alors dirigé par Marc Aurèle et son frère adoptif Lucius Verus. Le rhéteur Aelius Aristide, à la santé fragile, est frappé après toute sa maisonnée. Il en a laissé un récit saisissant dans ses Discours sacrés, véritable autobiographie médicale. Au coeur d'une nuit de fièvre, le salut lui vint d'Athéna. La déesse lui apparut, lui assurant que les poèmes d'Homère n'étaient pas un mythe - et qu'il fallait donc s'inspirer du courage des héros -, et parvint à le guérir.
Des traces ténues, mais certaines
Un an plus tard, au moment du retour triomphal de Lucius Verus, vainqueur en Orient des Parthes, la maladie dévasta Rome. Par la suite on considéra que l'armée avait ramené avec elle la maladie dans l'empire après la prise de Séleucie du Tigre, en Mésopotamie. Une vision sans doute trop simpliste, même si les déplacements militaires des année ...
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