[article] in Santé mentale > 290 (Septembre 2024) . - p. 62-67 Titre : | Stress post-trauma et troubles du sommeil chez l'enfant et l'adolescent | Type de document : | Livres, articles, périodiques | Auteurs : | Julie Rolling | Année de publication : | 2024 | Article en page(s) : | p. 62-67 | Note générale : | Cet article fait partie du dossier " Actualités du trouble insomnie ". | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | Thérapie par répétition par imagerie centrale adolescent cauchemar élaluation enfant syndrome post traumatique prise en charge psychothérapie brève thérapeutique médicamenteuse thérapie comportementale et cognitive trouble du sommeil | Résumé : | Les troubles du sommeil, particulièrement les insomnies et les cauchemars, touchent plus de la moitié des enfants et adolescents un an après un traumatisme. Ils constituent un facteur de maintien et de chronicisation des symptômes sur lesquels il est possible d'agir.
Les troubles du sommeil sont les symptômes les plus précoces, les plus sensibles et les plus persistants du trouble de stress post-traumatique (TSPT). Ils peuvent apparaître immédiatement après l'événement, avant même le développement du TSPT, ou pendant. Selon le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5), le TSPT se définit par la présence de multiples manifestations : symptômes d'intrusion diurnes et nocturnes (rêves angoissants dans lesquels le contenu et/ou l'affect sont en rapport avec le(s) événement(s) traumatique(s), ou cauchemars traumatiques), symptômes d'évitement psychique et/ou comportemental, altérations négatives des cognitions et de l'humeur et hyperactivation neurovégétative avec troubles du sommeil (à l'origine des symptômes d'insomnie).
Un an après le traumatisme initial, les troubles du sommeil dans leur ensemble touchent plus de 50 % des enfants et adolescents. Parmi ces troubles, les symptômes les plus spécifiques sont l'apparition ou l'augmentation des insomnies et des parasomnies (comportements inhabituels ou anormaux avant, pendant le sommeil ou au réveil), en particulier les cauchemars. L'insomnie se caractérise par des difficultés à s'endormir, des réveils nocturnes fréquents ou un réveil précoce. L'insomnie d'endormissement est principalement liée à l'état d'hyperéveil et d'hypervigilance du TSPT mais aussi à des comportements d'évitement du sommeil (insomnie comportementale) où le patient reste éveillé pour ne pas revivre des éléments de la scène traumatique, alors que les réveils nocturnes fréquents sont généralement associés aux cauchemars traumatiques.
Les cauchemars traumatiques sont des symptômes pathognomoniques du TSPT, qui présentent des caractéristiques spécifiques. Leurs taux de prévalence varient entre 50 % à 80 %, atteignant 100 % après un traumatisme majeur. Ces cauchemars sont typiquement décrits comme des phénomènes d'intrusion, qui se répètent dans le temps, avec des réactions psychologiques et physiologiques importantes et des contenus manifestes ou sensoriels associés à la menace vécue lors de la situation. [...] |
[article] Stress post-trauma et troubles du sommeil chez l'enfant et l'adolescent [Livres, articles, périodiques] / Julie Rolling . - 2024 . - p. 62-67. Cet article fait partie du dossier " Actualités du trouble insomnie ". Langues : Français ( fre) in Santé mentale > 290 (Septembre 2024) . - p. 62-67 Mots-clés : | Thérapie par répétition par imagerie centrale adolescent cauchemar élaluation enfant syndrome post traumatique prise en charge psychothérapie brève thérapeutique médicamenteuse thérapie comportementale et cognitive trouble du sommeil | Résumé : | Les troubles du sommeil, particulièrement les insomnies et les cauchemars, touchent plus de la moitié des enfants et adolescents un an après un traumatisme. Ils constituent un facteur de maintien et de chronicisation des symptômes sur lesquels il est possible d'agir.
Les troubles du sommeil sont les symptômes les plus précoces, les plus sensibles et les plus persistants du trouble de stress post-traumatique (TSPT). Ils peuvent apparaître immédiatement après l'événement, avant même le développement du TSPT, ou pendant. Selon le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5), le TSPT se définit par la présence de multiples manifestations : symptômes d'intrusion diurnes et nocturnes (rêves angoissants dans lesquels le contenu et/ou l'affect sont en rapport avec le(s) événement(s) traumatique(s), ou cauchemars traumatiques), symptômes d'évitement psychique et/ou comportemental, altérations négatives des cognitions et de l'humeur et hyperactivation neurovégétative avec troubles du sommeil (à l'origine des symptômes d'insomnie).
Un an après le traumatisme initial, les troubles du sommeil dans leur ensemble touchent plus de 50 % des enfants et adolescents. Parmi ces troubles, les symptômes les plus spécifiques sont l'apparition ou l'augmentation des insomnies et des parasomnies (comportements inhabituels ou anormaux avant, pendant le sommeil ou au réveil), en particulier les cauchemars. L'insomnie se caractérise par des difficultés à s'endormir, des réveils nocturnes fréquents ou un réveil précoce. L'insomnie d'endormissement est principalement liée à l'état d'hyperéveil et d'hypervigilance du TSPT mais aussi à des comportements d'évitement du sommeil (insomnie comportementale) où le patient reste éveillé pour ne pas revivre des éléments de la scène traumatique, alors que les réveils nocturnes fréquents sont généralement associés aux cauchemars traumatiques.
Les cauchemars traumatiques sont des symptômes pathognomoniques du TSPT, qui présentent des caractéristiques spécifiques. Leurs taux de prévalence varient entre 50 % à 80 %, atteignant 100 % après un traumatisme majeur. Ces cauchemars sont typiquement décrits comme des phénomènes d'intrusion, qui se répètent dans le temps, avec des réactions psychologiques et physiologiques importantes et des contenus manifestes ou sensoriels associés à la menace vécue lors de la situation. [...] |
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