[article] in Périnatalité > Vol. 15, n° 4 [05/12/2023] . - p 186-194 Titre : | Grossesse, accouchement et expérience post-partum chez les femmes enceintes infectées par le Covid-19 en 2020 à Paris : une étude phénoménologique qualitative | Type de document : | PDF, Documents électroniques, sites internet | Auteurs : | Laura Berlingo ; Jean-Sébastien Cadwallader (1982-....) ; V. Rémy ; M. Dommergues ; Julie Gilles de la Londe (1987-....) | Année de publication : | 2023 | Article en page(s) : | p 186-194 | Note générale : | DOI https://doi.org/10.3166/rmp-2024-0211 | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | Phénoménologique | Résumé : | Contexte : La pandémie de Covid-19 et les confinements qui en ont résulté ont déclenché un mécontentement social à une échelle sans précédent. Des études phénoménologiques descriptives ont montré que les femmes enceintes subissaient un stress intense pendant l'épidémie de Covid-19, infectées ou non. Le but de cette étude était de rendre compte des expériences vécues de femmes enceintes touchées par le Covid-19 durant la première vague de la pandémie.
Méthodes : Dans cette étude qualitative non interventionnelle, nous avons analysé les expériences des femmes enceintes à l'aide d'une approche phénoménologique interprétative. Nous avons mené des entretiens semi-structurés avec des femmes qui ont eu un Covid-19 modéré pendant leur grossesse, et qui ont accouché ou prévu d'accoucher dans les maternités de Sorbonne Université à Paris, en France.
Résultats : Les participantes ont déclaré qu'à l'époque où elles ont été infectées, elles n'avaient pas peur d'être gravement malades, mais de transmettre la Covid à leurs proches. Leur principale préoccupation était d'être enceinte et de devenir parent dans un monde où l'environnement social était profondément modifié par la pandémie. Cela comprenait l'incertitude quant à l'avenir et un sentiment aigu d'isolement lié au confinement. L'idée que leur partenaire pourrait ne pas être autorisé à assister à l'accouchement a été presque unanimement jugée intolérable. En revanche, les femmes avaient des sentiments positifs concernant un congé paternité quasi obligatoire (lié au confinement), conduisant à un certain degré d'égalité dans le couple en ce qui concerne les soins de bébé et les tâches ménagères. De manière inattendue, les mesures de distanciation sociale pandémique ont aidé les participants à échapper aux contraintes sociales, y compris la règle tacite selon laquelle ils devraient accueillir précocement leurs amis et leur famille, bien qu'ils soient épuisés par la naissance récente.
Conclusions : Nos résultats suggèrent qu'éviter la séparation des partenaires est une clé pour des soins médicaux bienveillants pour les femmes enceintes en période de crise sanitaire. Les avantages inattendus rapportés par les femmes dans un monde de confinement ont jeté un nouvel éclairage sur leurs attentes en matière de parentalité aujourd'hui. | En ligne : | https://stm-cairn-info.henallux.idm.oclc.org/revue-perinatalite-2023-4-page-186 |
[article] Grossesse, accouchement et expérience post-partum chez les femmes enceintes infectées par le Covid-19 en 2020 à Paris : une étude phénoménologique qualitative [PDF, Documents électroniques, sites internet] / Laura Berlingo ; Jean-Sébastien Cadwallader (1982-....) ; V. Rémy ; M. Dommergues ; Julie Gilles de la Londe (1987-....) . - 2023 . - p 186-194. DOI https://doi.org/10.3166/rmp-2024-0211 Langues : Français ( fre) in Périnatalité > Vol. 15, n° 4 [05/12/2023] . - p 186-194 Mots-clés : | Phénoménologique | Résumé : | Contexte : La pandémie de Covid-19 et les confinements qui en ont résulté ont déclenché un mécontentement social à une échelle sans précédent. Des études phénoménologiques descriptives ont montré que les femmes enceintes subissaient un stress intense pendant l'épidémie de Covid-19, infectées ou non. Le but de cette étude était de rendre compte des expériences vécues de femmes enceintes touchées par le Covid-19 durant la première vague de la pandémie.
Méthodes : Dans cette étude qualitative non interventionnelle, nous avons analysé les expériences des femmes enceintes à l'aide d'une approche phénoménologique interprétative. Nous avons mené des entretiens semi-structurés avec des femmes qui ont eu un Covid-19 modéré pendant leur grossesse, et qui ont accouché ou prévu d'accoucher dans les maternités de Sorbonne Université à Paris, en France.
Résultats : Les participantes ont déclaré qu'à l'époque où elles ont été infectées, elles n'avaient pas peur d'être gravement malades, mais de transmettre la Covid à leurs proches. Leur principale préoccupation était d'être enceinte et de devenir parent dans un monde où l'environnement social était profondément modifié par la pandémie. Cela comprenait l'incertitude quant à l'avenir et un sentiment aigu d'isolement lié au confinement. L'idée que leur partenaire pourrait ne pas être autorisé à assister à l'accouchement a été presque unanimement jugée intolérable. En revanche, les femmes avaient des sentiments positifs concernant un congé paternité quasi obligatoire (lié au confinement), conduisant à un certain degré d'égalité dans le couple en ce qui concerne les soins de bébé et les tâches ménagères. De manière inattendue, les mesures de distanciation sociale pandémique ont aidé les participants à échapper aux contraintes sociales, y compris la règle tacite selon laquelle ils devraient accueillir précocement leurs amis et leur famille, bien qu'ils soient épuisés par la naissance récente.
Conclusions : Nos résultats suggèrent qu'éviter la séparation des partenaires est une clé pour des soins médicaux bienveillants pour les femmes enceintes en période de crise sanitaire. Les avantages inattendus rapportés par les femmes dans un monde de confinement ont jeté un nouvel éclairage sur leurs attentes en matière de parentalité aujourd'hui. | En ligne : | https://stm-cairn-info.henallux.idm.oclc.org/revue-perinatalite-2023-4-page-186 |
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