[article] in Dada > 264 (Mai 2022) . - p.2 | Titre : | Edito - Quand l'architecte prend des couleurs | | Type de document : | Livres, articles, périodiques | | Année de publication : | 2022 | | Article en page(s) : | p.2 | | Langues : | Français (fre) | | Mots-clés : | art Gaudi architecte peintre Espagne | | Note de contenu : | En quelques mots
La plupart des œuvres de Gaudí sont classées au patrimoine mondial de l’Unesco, c’est-à-dire reconnues comme essentielle pour l’humanité dans son ensemble. On ne compte plus les cartes postales et les produits dérivés en tous genres qui reprennent les formes ondulantes et les couleurs chatoyantes de ses œuvres. Nombreux sont ceux qui assimilent même l’image de la ville de Barcelone à celle des architectures de Gaudí. Il est devenu un artiste iconique, et ses œuvres sont même encore plus célèbres que lui.
Et pourtant, il n’en a pas toujours été ainsi. Dès leur construction, ses casas imaginées pour de riches entrepreneurs font l’objet de moqueries. La Casa Milà est par exemple surnommée La Pedrera, qui signifie « carrière » en catalan : on la compare à un tas de pierres ou au résultat d’un tremblement de terre, quand ce n’est pas à un vulgaire garage ou même à un gâteau brioché ! Ces critiques dépassent les frontières et quand Gaudí expose son travail à Paris en 1910, on s’étonne de cette « salade de plusieurs styles », « cauchemar sorti d’un cerveau en mal de puissance et d’originalité ».
Il faut dire que Gaudí ne fait rien comme les autres. Entre un 19e siècle encore ancré dans une architecture bourgeoise et traditionnelle, et un 20e siècle qui voit éclore le style moderniste et épuré, notre génie catalan invente une autre voie. Des constructions aux formes extravagantes, inspirées de la nature… et colorées ! Ses méthodes se démarquent elles aussi : loin du modèle de l’architecte derrière sa table à dessin, traçant minutieusement dessins et plans en coupe, Gaudí passe son temps sur ses chantiers, fait évoluer ses projets in situ. D’où l’apparence inimitable de ses créations, véritables constructions organiques qui semblent avoir poussé là. Un art tout entier inspiré par la nature, comme il le déclarait lui-même : « Cet arbre proche de mon atelier, voici mon maître. »
Pour aller plus loin : exposition « Gaudí » au musée d’Orsay
Illustrations :
Marion Raud
D’origine franco-américaine, Marion Raud est diplômé·e en cinéma d’animation à Montréal. Iel développe depuis son intérêt pour la création de personnages. Étudiant actuellement l’illustration en Master Pro à Bordeaux, Marion perfectionne ses compétences afin de raconter des histoires pour enfants et adultes en utilisant toutes sortes de médias et différents canaux d’expression. À travers l’art des personnages ainsi que les atmosphères minutieusement élaborées dans lesquelles ils peuvent s’intégrer, iel vise à démystifier les questions du genre et représenter les émotions et les sentiments le plus fidèlement possible. Marion fait partie du collectif « Tambouille » de Bordeaux, qui l’inspire constamment. Découvrez son univers
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[article] Edito - Quand l'architecte prend des couleurs [Livres, articles, périodiques] . - 2022 . - p.2. Langues : Français ( fre) in Dada > 264 (Mai 2022) . - p.2 | Mots-clés : | art Gaudi architecte peintre Espagne | | Note de contenu : | En quelques mots
La plupart des œuvres de Gaudí sont classées au patrimoine mondial de l’Unesco, c’est-à-dire reconnues comme essentielle pour l’humanité dans son ensemble. On ne compte plus les cartes postales et les produits dérivés en tous genres qui reprennent les formes ondulantes et les couleurs chatoyantes de ses œuvres. Nombreux sont ceux qui assimilent même l’image de la ville de Barcelone à celle des architectures de Gaudí. Il est devenu un artiste iconique, et ses œuvres sont même encore plus célèbres que lui.
Et pourtant, il n’en a pas toujours été ainsi. Dès leur construction, ses casas imaginées pour de riches entrepreneurs font l’objet de moqueries. La Casa Milà est par exemple surnommée La Pedrera, qui signifie « carrière » en catalan : on la compare à un tas de pierres ou au résultat d’un tremblement de terre, quand ce n’est pas à un vulgaire garage ou même à un gâteau brioché ! Ces critiques dépassent les frontières et quand Gaudí expose son travail à Paris en 1910, on s’étonne de cette « salade de plusieurs styles », « cauchemar sorti d’un cerveau en mal de puissance et d’originalité ».
Il faut dire que Gaudí ne fait rien comme les autres. Entre un 19e siècle encore ancré dans une architecture bourgeoise et traditionnelle, et un 20e siècle qui voit éclore le style moderniste et épuré, notre génie catalan invente une autre voie. Des constructions aux formes extravagantes, inspirées de la nature… et colorées ! Ses méthodes se démarquent elles aussi : loin du modèle de l’architecte derrière sa table à dessin, traçant minutieusement dessins et plans en coupe, Gaudí passe son temps sur ses chantiers, fait évoluer ses projets in situ. D’où l’apparence inimitable de ses créations, véritables constructions organiques qui semblent avoir poussé là. Un art tout entier inspiré par la nature, comme il le déclarait lui-même : « Cet arbre proche de mon atelier, voici mon maître. »
Pour aller plus loin : exposition « Gaudí » au musée d’Orsay
Illustrations :
Marion Raud
D’origine franco-américaine, Marion Raud est diplômé·e en cinéma d’animation à Montréal. Iel développe depuis son intérêt pour la création de personnages. Étudiant actuellement l’illustration en Master Pro à Bordeaux, Marion perfectionne ses compétences afin de raconter des histoires pour enfants et adultes en utilisant toutes sortes de médias et différents canaux d’expression. À travers l’art des personnages ainsi que les atmosphères minutieusement élaborées dans lesquelles ils peuvent s’intégrer, iel vise à démystifier les questions du genre et représenter les émotions et les sentiments le plus fidèlement possible. Marion fait partie du collectif « Tambouille » de Bordeaux, qui l’inspire constamment. Découvrez son univers
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Gaudi in Dada, 264 (Mai 2022)
