Titre : | Les trésors de l'ennui | Type de document : | Livres, articles, périodiques | Auteurs : | Sophie Marinopoulos, Auteur | Editeur : | Bruxelles : Yapaka.be-Ministère de la communauté française de Belgique | Année de publication : | 2017 | Collection : | Temps d'arrêt / Lectures num. 94 | Importance : | 57 p. | Langues : | Français (fre) | Index. décimale : | 159.9 Psychologie | Résumé : | En tant qu’éducateur, laissons nos enfants s’ennuyer et, quand nous nous inquiétons pour nos enfants, exclamons-nous avec Gustave Flaubert :
"Connaissez-vous l’ennui ? Non pas cet ennui commun, banal, qui provient de la fainéantise ou de la maladie, mais cet ennui moderne qui ronge l’homme dans les entrailles, et d’un être intelligent, fait une ombre qui marche, un fantôme qui pense. Ah ! Je vous plains si cette lèpre-là vous est connue."
Voir son enfant devenir une "ombre qui marche" ou un "fantôme qui pense" comme un être inhabité, est une crainte qui saisit plus d’un parent. Pourtant, ce n’est pas l’ennui qui risque de conduire à cela.
Bien au contraire.
L’ennui appartient à un rythme relationnel qui structure la psyché de l’enfant.
L’ennui est une alternance de duo/solo.
L’ennui offre à l’enfant un espace-temps qui lui permet d’expérimenter son environnement et les objets qui le composent.
L’ennui est l’écart qui favorise le passage d’un corps de chair à un corps pensant.
L’ennui s’associe au manque ; le manque produit de l’expérience ; l’expérience permet une connaissance intime de soi.
Créer du temps pour l’ennui, c’est offrir des temps de pensée à l’enfant.
Créer de l’ennui est un acte parental refusant : refus de la sur-stimulation et de la surexcitation de l’enfant, refus de confondre l’être et l’avoir.
Créer des temps d’ennui, c’est permettre à l’enfant satisfait de s’apaiser.
Accepter l’ennui, c’est reconnaître à l’enfant et à l’adolescent des aptitudes créatives.
L’ennui est la rencontre avec soi-même, ses ressources et ses limites. L’ennui délimite et construit.
L’ennui conduit à une sécurité intérieure à l’origine de l’autonomie psychique, à la liberté d’être soi, au bonheur.
Toutes ces expériences prennent place dans le milieu familial, social, scolaire. Les temps d’ennui sont des temps précieux, uniques, constructifs, créatifs. Si nous arrivons à prendre conscience que les accélérations qu’exige notre époque sont incompatibles avec notre développement personnel et se font au détriment de notre être, nous pourrons penser autrement les temps de l’enfance, en prendre soin et les accompagner, pour un bonheur partagé.
Ce livre de Sophie Marinopoulos, psychologue, analyse les vertus de l'ennui, comme l'essence de notre devenir. L'auteur questionne les transformations contemporaines qui font oublier la vitalité de l’ennui au point que les adultes peinent à laisser l'enfant "ne rien faire". Suivant le fil du développement de l’enfant et de l’adolescent, ce texte fonde la nécessité de la position parentale et éducative pour soutenir l’ennui à l’articulation du bonheur d’être soi et d’être au monde. | Note de contenu : | SOMMAIRE
- L’ennui, source du plaisir d’être
- La quête du bonheur
- L’ennui, une nourriture de l’être
- La capacité d’être seul
- Du bain culturel au soutien social
- Culture néo-libérale et ennui
- Notre peur contemporaine du vide
- Sommes-nous satisfaits ou apaisés ?
- L’amour objet de consommation
- Adolescence et ennui
- La saturation prive nos enfants du bonheur d’être soi
- Comment les mots viennent à l’enfant
- De l’ennui à l’expérience – de l’expérience à la pensée – de la pensée à la liberté d’être
- Bibliographie |
Les trésors de l'ennui [Livres, articles, périodiques] / Sophie Marinopoulos, Auteur . - Bruxelles : Yapaka.be-Ministère de la communauté française de Belgique, 2017 . - 57 p.. - ( Temps d'arrêt / Lectures; 94) . Langues : Français ( fre) Index. décimale : | 159.9 Psychologie | Résumé : | En tant qu’éducateur, laissons nos enfants s’ennuyer et, quand nous nous inquiétons pour nos enfants, exclamons-nous avec Gustave Flaubert :
"Connaissez-vous l’ennui ? Non pas cet ennui commun, banal, qui provient de la fainéantise ou de la maladie, mais cet ennui moderne qui ronge l’homme dans les entrailles, et d’un être intelligent, fait une ombre qui marche, un fantôme qui pense. Ah ! Je vous plains si cette lèpre-là vous est connue."
Voir son enfant devenir une "ombre qui marche" ou un "fantôme qui pense" comme un être inhabité, est une crainte qui saisit plus d’un parent. Pourtant, ce n’est pas l’ennui qui risque de conduire à cela.
Bien au contraire.
L’ennui appartient à un rythme relationnel qui structure la psyché de l’enfant.
L’ennui est une alternance de duo/solo.
L’ennui offre à l’enfant un espace-temps qui lui permet d’expérimenter son environnement et les objets qui le composent.
L’ennui est l’écart qui favorise le passage d’un corps de chair à un corps pensant.
L’ennui s’associe au manque ; le manque produit de l’expérience ; l’expérience permet une connaissance intime de soi.
Créer du temps pour l’ennui, c’est offrir des temps de pensée à l’enfant.
Créer de l’ennui est un acte parental refusant : refus de la sur-stimulation et de la surexcitation de l’enfant, refus de confondre l’être et l’avoir.
Créer des temps d’ennui, c’est permettre à l’enfant satisfait de s’apaiser.
Accepter l’ennui, c’est reconnaître à l’enfant et à l’adolescent des aptitudes créatives.
L’ennui est la rencontre avec soi-même, ses ressources et ses limites. L’ennui délimite et construit.
L’ennui conduit à une sécurité intérieure à l’origine de l’autonomie psychique, à la liberté d’être soi, au bonheur.
Toutes ces expériences prennent place dans le milieu familial, social, scolaire. Les temps d’ennui sont des temps précieux, uniques, constructifs, créatifs. Si nous arrivons à prendre conscience que les accélérations qu’exige notre époque sont incompatibles avec notre développement personnel et se font au détriment de notre être, nous pourrons penser autrement les temps de l’enfance, en prendre soin et les accompagner, pour un bonheur partagé.
Ce livre de Sophie Marinopoulos, psychologue, analyse les vertus de l'ennui, comme l'essence de notre devenir. L'auteur questionne les transformations contemporaines qui font oublier la vitalité de l’ennui au point que les adultes peinent à laisser l'enfant "ne rien faire". Suivant le fil du développement de l’enfant et de l’adolescent, ce texte fonde la nécessité de la position parentale et éducative pour soutenir l’ennui à l’articulation du bonheur d’être soi et d’être au monde. | Note de contenu : | SOMMAIRE
- L’ennui, source du plaisir d’être
- La quête du bonheur
- L’ennui, une nourriture de l’être
- La capacité d’être seul
- Du bain culturel au soutien social
- Culture néo-libérale et ennui
- Notre peur contemporaine du vide
- Sommes-nous satisfaits ou apaisés ?
- L’amour objet de consommation
- Adolescence et ennui
- La saturation prive nos enfants du bonheur d’être soi
- Comment les mots viennent à l’enfant
- De l’ennui à l’expérience – de l’expérience à la pensée – de la pensée à la liberté d’être
- Bibliographie |
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