Titre : | D'AG à Fortis : 175 ans d'assurance en Belgique / | Type de document : | Livres, articles, périodiques | Auteurs : | René Brion ; Jean-Louis Moreau | Editeur : | Anvers : Fonds Mercator | Année de publication : | 1999 | Collection : | Acteurs économiques num. 5 | Importance : | 438 p. | Présentation : | ill | ISBN/ISSN/EAN : | 978-90-615-3424-2 | Mots-clés : | Assurances -- Histoire Compagnies d'assurance belges -- Evolution Fortis -- Histoire Bancassurance -- Fortis | Index. décimale : | 368 Assurances | Résumé : | On évoque souvent le démarrage de la révolution industrielle qui caractérise l’aube du 19e siècle. On parle moins de l'évolution financière qui se produisit au même moment. Le développement de l'assurance en est l’une des principales caractéristiques. En 1824 et 1830 respectivement, un groupe de capitalistes bruxellois, à la tête duquel le banquier Jacques Coghen, fonde coup sur coup deux sociétés anonymes qui comptent parmi les plus anciennes du pays. La première est spécialisée dans l'assurance sur la vie (les Assurances Générales sur la Vie, les Fonds Dotaux et les Survivances), la seconde dans l'assurance contre l'incendie (les Assurances Générales contre les Risques d'Incendie).
Si AG-Incendie se développe assez rapidement – en dépit de la présence de nombreuses sociétés belges et étrangères sur ce marché – celui d’AG-Vie s'avère très lent. Ce n’est qu'à la fin du XIXe siècle que son marché décolle. Plusieurs facteurs y contribuent : une définition légale de l'assurance en 1874, l'amélioration des techniques actuarielles, les avancées de la médecine et l'allongement de l'espérance de vie, les progrès de l'instruction élémentaire et de la prévoyance, le développement d'une classe moyenne et l'amélioration du niveau de vie en général. La société diversifie aussi ses activités : entre 1891 et 1903, elle se lance successivement dans le crédit hypothécaire et dans l'assurance contre les accidents (individuelle, responsabilité civile, accidents du travail).
Dans le courant du XXe siècle, le secteur privé de l'assurance se développe en concurrence avec les assurances sociales. Il sera d'ailleurs longtemps question de nationaliser le secteur, d'une part pour des raisons fiscales, et d'autre part parce que l'assurance était considérée comme une question d'utilité publique... Les compagnies privées réussiront toutefois à maintenir leurs spécificités. Dans le domaine de l'assurance pension, en particulier, AG-Vie jouera à plus d'une reprise un rôle novateur. Dès 1919, la compagnie lance l'assurance pension destinée aux employés, puis, pendant la deuxième guerre mondiale, l'assurance-groupe extralégale.
Le présent ouvrage ne retrace pas seulement l'histoire de la plus ancienne et de la plus importante compagnie d'assurances belge : il évoque celle des sociétés qu’elle a absorbées dans les années 1970 (Securitas, Compagnie de Bruxelles, Propriétaires Réunis, Phénix Belge…) et donne un panorama de l'histoire de l'assurance en Belgique, évoquant tour à tour les progrès de la science démographique, de la science mathématique, de la médecine, des techniques et, bien sûr, de l'évolution économique. Sous ce dernier aspect, les compagnies d'assurance sont à la fois miroirs et facteurs du progrès: en plaçant les primes versées par les assurés, elles jouent un rôle clé dans les flux financiers qui alimentent les pouvoirs publics, le marché hypothécaire, l'industrie et le secteur immobilier.
Pour donner une vision aussi actualisée que possible du groupe AG, aujourd'hui Fortis, son évolution récente fait l'objet d'un chapitre particulier. On y voit la montée en puissance de ce conglomérat financier, qui après avoir contribué pour une large part à la concentration du secteur belge de l'assurance, a joué un rôle capital dans le secteur bancaire, reprenant successivement la CGER et la Générale de Banque et entame leur amalgame. Fortis, c’est aussi l’un des premiers groupes transnationaux d’Europe, avec un pied aux Pays-Bas, un autre en Belgique et des ambitions européennes. |
D'AG à Fortis : 175 ans d'assurance en Belgique / [Livres, articles, périodiques] / René Brion ; Jean-Louis Moreau . - Anvers : Fonds Mercator, 1999 . - 438 p. : ill. - ( Acteurs économiques; 5) . ISBN : 978-90-615-3424-2 Mots-clés : | Assurances -- Histoire Compagnies d'assurance belges -- Evolution Fortis -- Histoire Bancassurance -- Fortis | Index. décimale : | 368 Assurances | Résumé : | On évoque souvent le démarrage de la révolution industrielle qui caractérise l’aube du 19e siècle. On parle moins de l'évolution financière qui se produisit au même moment. Le développement de l'assurance en est l’une des principales caractéristiques. En 1824 et 1830 respectivement, un groupe de capitalistes bruxellois, à la tête duquel le banquier Jacques Coghen, fonde coup sur coup deux sociétés anonymes qui comptent parmi les plus anciennes du pays. La première est spécialisée dans l'assurance sur la vie (les Assurances Générales sur la Vie, les Fonds Dotaux et les Survivances), la seconde dans l'assurance contre l'incendie (les Assurances Générales contre les Risques d'Incendie).
Si AG-Incendie se développe assez rapidement – en dépit de la présence de nombreuses sociétés belges et étrangères sur ce marché – celui d’AG-Vie s'avère très lent. Ce n’est qu'à la fin du XIXe siècle que son marché décolle. Plusieurs facteurs y contribuent : une définition légale de l'assurance en 1874, l'amélioration des techniques actuarielles, les avancées de la médecine et l'allongement de l'espérance de vie, les progrès de l'instruction élémentaire et de la prévoyance, le développement d'une classe moyenne et l'amélioration du niveau de vie en général. La société diversifie aussi ses activités : entre 1891 et 1903, elle se lance successivement dans le crédit hypothécaire et dans l'assurance contre les accidents (individuelle, responsabilité civile, accidents du travail).
Dans le courant du XXe siècle, le secteur privé de l'assurance se développe en concurrence avec les assurances sociales. Il sera d'ailleurs longtemps question de nationaliser le secteur, d'une part pour des raisons fiscales, et d'autre part parce que l'assurance était considérée comme une question d'utilité publique... Les compagnies privées réussiront toutefois à maintenir leurs spécificités. Dans le domaine de l'assurance pension, en particulier, AG-Vie jouera à plus d'une reprise un rôle novateur. Dès 1919, la compagnie lance l'assurance pension destinée aux employés, puis, pendant la deuxième guerre mondiale, l'assurance-groupe extralégale.
Le présent ouvrage ne retrace pas seulement l'histoire de la plus ancienne et de la plus importante compagnie d'assurances belge : il évoque celle des sociétés qu’elle a absorbées dans les années 1970 (Securitas, Compagnie de Bruxelles, Propriétaires Réunis, Phénix Belge…) et donne un panorama de l'histoire de l'assurance en Belgique, évoquant tour à tour les progrès de la science démographique, de la science mathématique, de la médecine, des techniques et, bien sûr, de l'évolution économique. Sous ce dernier aspect, les compagnies d'assurance sont à la fois miroirs et facteurs du progrès: en plaçant les primes versées par les assurés, elles jouent un rôle clé dans les flux financiers qui alimentent les pouvoirs publics, le marché hypothécaire, l'industrie et le secteur immobilier.
Pour donner une vision aussi actualisée que possible du groupe AG, aujourd'hui Fortis, son évolution récente fait l'objet d'un chapitre particulier. On y voit la montée en puissance de ce conglomérat financier, qui après avoir contribué pour une large part à la concentration du secteur belge de l'assurance, a joué un rôle capital dans le secteur bancaire, reprenant successivement la CGER et la Générale de Banque et entame leur amalgame. Fortis, c’est aussi l’un des premiers groupes transnationaux d’Europe, avec un pied aux Pays-Bas, un autre en Belgique et des ambitions européennes. |
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